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Carnet de campagne, jour 19 : la stratégie marocaine citée en exemple

Carnet de campagne, jour 19 : la stratégie marocaine citée en exemple

Abderrazek Makri, président du MSP, à Laghouat : « Les mains de la corruption manipulent la politique et veulent nous mener vers un Parlement de la fraude. La fraude est le summum de la corruption. Les grands partis ont vendu des listes avec de l’argent. C’est un scandale ». Il a critiqué la stratégie industrielle du gouvernement en matière de montage de véhicules considérée comme « une faillite économique ». « Les voisins marocains ont imposé aux constructeurs le transfert de la technologie, pas chez nous », a-t-il dit, citant l’exemple de la voiture Symbol de Renault, assemblée à l’usine de Oued Tlilat, à Oran.

Amar Ghoul, président de Tajamou amal el jazair (Taj), à Souk Ahras : « Il ne faut pas toucher aux symboles de l’État et de la Révolution, ce serait porter atteinte aux constantes du peuple, à sa souveraineté et à l’unité nationale. Les symboles que sont les institutions de la présidence, de l’Armée nationale populaire et du pouvoir exécutif, constituent une ligne rouge. Beaucoup de personnes œuvrent à semer la division, la marginalisation et la culture du désespoir et le défaitisme ». Il a appelé les électeurs à voter pour les candidats de son parti pour « barrer la route à ceux qui ne jouissent ni d’intégrité ni de compétence ». Les listes de Taj comprennent, selon lui, 80 % de jeunes, « des candidats propres et honnêtes ».

Ahmed Ouyahia, Secrétaire général du RND, a critiqué, sans les citer, les ministères de l’Agriculture et du Commerce, à Ain Defla : « Le fellah n’est pas la cause de la crise de la pomme de terre mais les autorités de tutelle qui n’ont pas su gérer ce dossier . Résultat : le prix de la pomme de terre a augmenté. Le gouvernement a abandonné l’agriculteur lorsqu’il subissait de grosses pertes et n’est pas intervenu pour soutenir ceux qui ont été durement touchés ». Le privé doit, selon lui, être associé dans la gestion du foncier et des zones industriels. À Béjaia, il a soutenu que l’Algérie est indivisible. « Les martyrs ont livré l’Algérie unie et elle le restera à tout jamais », a-t-il dit. Et, à Chlef, il a relevé que « le gel des projets » ne concerne pas les écoles. « Car, nous ne pouvons pas dire aux enfants, attendez que la crise passe », a-t-il expliqué.

Amara Benyounès, président du Mouvement populaire algérien (MPA), à Annaba : « Il est nécessaire d’investir dans le secteur de la culture en Algérie. Il n’est pas normal que Annaba ne dispose que d’une seule bibliothèque. Il faut rouvrir les salles de cinéma. Il y a une majorité d’Algériens qui n’a jamais mis les pieds dans une salle de cinéma ou dans un musée. Aucun pays au monde ne peut se développer sans culture. Si les Algériens votent pour nos listes, nous nous engageons à travailler pour réhabiliter la culture en augmentant son budget. Toutes les grandes puissances ont démarré de la réussite culturelle. Il n’y a qu’à citer l’exemple de l’industrie culturelle aux États-Unis ».

Louisa Hanoune, Secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), à Tizi Ouzou : « Le pouvoir qui tourne son dos à son peuple est capable de faire des concessions à l’étranger. Un pouvoir qui a ouvert la voie à une minorité pour s’enrichir. Le citoyen est déprimé, a peur pour son avenir et pour son pays. Le pays est en danger. Il passe par une crise institutionnelle sans commune mesure en raison de la politique du pouvoir depuis 2015 avec notamment les mesures d’austérité imposées à la majorité du peuple. La chute du baril de pétrole a ôté le masque sur la véritable nature du régime ». Elle a critiqué l’utilisation par le FLN « des moyens de l’État » dans la campagne électorale. Elle a souhaité que les électeurs changent la majorité à l’APN.

Mohcine Bellabas, président du RCD, à Bouira : « L’histoire retiendra que le RCD s’est opposé, en 2008, au coup de force constitutionnel qui a permis à Bouteflika d’avoir un mandat à vie. Et, nous sommes le premier parti à avoir organisé un colloque international sur les énergies nouvelles en 2007. Le RCD a toujours anticipé sur les problèmes qui se posent au pays et à la société ». Il a qualifié la Loi de finance de 2017 de « suicidaire ». « La pire des politiques est l’austérité mais il faut réduire les dépenses de l’État, réduire son train de vie », a-t-il préconisé.

Mohand Amokrane Cherifi, membre du présidium au FFS, à Bouira : « Le FFS a une vision pour l’Algérie pour 2030. C’est celle d’un pays souverain avec un développement durable et de nouvelles approches ». Tête de liste à Bouira, Djamel Baloul a estimé, pour sa part, qu’une élite défaillante est en pouvoir. « Un pouvoir qui a transféré la crise à la population », a-t-il noté.

Belkacem Sahli, Secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), à Skikda : « Le peuple a le devoir de choisir, pour la prochaine Assemblée, des députés capables de relever les défis que l’Algérie aura à affronter sur le plan économique les prochaines années. Il faut un parlement de compétences capables de défendre les droits des citoyens ».

Fillali Gouini, président d’El Islah, à Mostaganem : « Nous voulons une institution législative légitime pour devenir un espace sain du dialogue et du débat contradictoire. Une institution qui assume ses missions de contrôle de la gestion des affaires publiques ». Les députés d’El Islah s’engagent, selon lui, à défendre à l’APN un projet de loi sur la criminalisation de la colonisation et sur la reconnaissance par la France des crimes commis durant la période coloniale en Algérie. « Nous voulons la repentance officielle de l’État français et l’indemnisation des victimes des essais nucléaires du Sahara et de la torture », a-t-il ajouté.

Tahar Benbaibèche, président du parti El Fadjr, à Mila : « L’Organisation des enfants de chouhada est tombée entre les mains de voyous. L’opposition a des solutions à proposer aux Algériens. Il faut voter en masse pour changer les mentalités, pas les personnes. Sans ce changement, nous sommes en train de perdre notre temps. L’administration doit garder sa neutralité durant l’opération électorale. Il est tout de même honteux d’avoir encore peur de la fraude en 2017 ».

Djamel Benabdeslam, président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), à El Tarf : « Il faut participer fortement aux législatives. C’est une opportunité pour opérer le changement et d’élire des députés qui auront la capacité de lutter contre la corruption et la gabegie. Le changement voulu ne peut se produire que par les urnes. Il faut barrer la route aux opportunistes. L’équation est difficile mais pas impossible ».

Mohamed Zerrouki, président du Front national des libertés (FNL), à Tiaret : « Nous nous engageons à ce que les salaires de nos députés soient versés aux jeunes. Les jeunes ont besoin d’argent !  »

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