Société

Ce que coûte la Grande mosquée de Paris à l’Algérie

La Grande mosquée de Paris est régie par les lois françaises mais elle est historiquement très liée à l’Algérie qui, chaque année, contribue financièrement aux charges de fonctionnement de cette institution religieuse.

Il s’agit d’un effort de l’Algérie pour permettre la pratique de sa religion par la forte communauté algérienne établie en France, un pays où l’Etat ne finance pas les lieux de culte.

Si personne n’ignore que la mosquée de Paris est en partie financée par l’Etat algérien, on parle en revanche très peu du montant de cette contribution. La question a été posée au ministre des Affaires religieuses par un membre de l’Assemblée populaire nationale (APN). Le ministère a dévoilé ce mardi 31 mai la réponse de Youcef Belmahdi à la question orale.

Il a expliqué d’abord les modalités de désignation du recteur de la mosquée de Paris. Celui-ci est désigné, selon le ministre, par le conseil d’administration qui comprend le staff dirigeant et les différentes fédérations de la mosquée de paris, qui « est régie par les lois françaises ».

Quant au montant de la contribution algérienne, il s’élève, pour cette année 2022, à 315 millions de dinars (un peu plus de 2 millions d’euros). Youcef Belmahdi a aussi révélé que les charges de la contribution à l’encadrement de l’activité religieuse et culturelle des émigrés algériens s’élèvent à 580 000 000 de dinars (environ 3.7 millions d’euros).

Depuis son inauguration en 1926, la Grande mosquée de Paris a toujours été dirigée par des recteurs algériens, de Kaddour Benghabrit jusqu’à l’actuel recteur Chems-Eddine Hafiz, en passant par Ahmed Benghabrit (1954-1956), Hamza Boubakeur (1957-1982), Cheikh Abbas (1982-1989), Tedjini Haddam (1989-1992) et Dalil Boubakeur (1992-2020).

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