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Choléra : l’Institut Pasteur contredit le ministère de l’Agriculture concernant les fruits et légumes

Choléra : l’Institut Pasteur contredit le ministère de l’Agriculture concernant les fruits et légumes

L’Institut Pasteur d’Alger (IPA) suspecte la contamination de fruits et légumes qui auraient été irrigués avec des eaux polluées d’être impliqués dans la propagation du choléra, selon un communiqué émis par l’Institut ce jeudi soir.

« La contamination de fruits (pastèque, melon non lavés) ou légumes pouvant être consommés crus (carotte, concombre, salade, tomate, betterave), irrigués par une eau polluée par les matières fécales est également suspectée », peut-on lire dans le bulletin de l’IPA.

En faisant cette annonce, l’Institut contredit le ministère de l’Agriculture qui a assuré lundi, 27 août, que « les eaux destinées à l’irrigation des fruits et légumes sont saines et ne peuvent en aucun cas être à l’origine de la propagation de l’épidémie de Choléra », selon l’APS.

« Le ministère rassure les citoyens sur la qualité des fruits et légumes produits en Algérie, qui sont indemnes. L’eau d’irrigation absorbée par les plantes ne représente pas de danger pour les productions agricoles », avait affirmé le ministère dans un communiqué relayé par l’Agence officielle qui a également cité un « responsable de la communication » du ministère de l’Agriculture qui a affirmé que « qu’aucun cas (d’irrigation par des eaux polluées) n’a été détecté récemment ».

L’affirmation du ministère de l’Agriculture qui « innocente » les fruits et légumes produits en Algérie remonte au lundi 27 août, au moment où la version officielle voulait encore faire de la source d’eau de Sidi Lekbir le point d’origine de la propagation du choléra dans le pays. Une version démentie depuis aussi bien par les faits que par le Directeur de la Santé de Tipaza qui a écarté, ce jeudi, tout lien entre la source de Ahmer el Ain et les cas d’atteinte par le choléra.

Cette contradiction entre deux institutions du pays s’ajoute à la longue liste d’autres déclarations contradictoires, fantaisistes et erronées  faites par différentes autorités sanitaires et ministérielles qui semblent s’emmêler les pinceaux dans la gestion de cette épidémie de choléra dont le début remonte, selon le ministère de la Santé, au 7 août.

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