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Chute vertigineuse des importations de café de l’Algérie

Les importations de café en Algérie ont chuté lourdement ces derniers mois dans le sillage de la décision du gouvernement de plafonner les prix de cette boisson populaire

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Chute vertigineuse des importations de café de l’Algérie
Lynda Hanna
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La flambée des prix du café en Algérie, ces derniers mois, a poussé le gouvernement à prendre des mesures visant à les plafonner. Une démarche qui tarde toutefois à porter ses fruits.

En août dernier, un décret exécutif a en effet été publié au Journal officiel et a fixé les marges bénéficiaires à l’importation ainsi qu’à la distribution du café en Algérie, et ce, aux stades d’importation, mais aussi de distribution en gros et en détail.

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Face à la flambée des prix, le gouvernement passe à l’action

Le décret en question stipule que la marge bénéficiaire applicable à l’importation du café vert destiné à la revente en l’état est plafonnée à 3 %, calculée sur la base de la valeur en douane, tandis que la marge bénéficiaire applicable à l’importation des produits issus du café vert importé destiné à la transformation est plafonnée à 4 %, calculée sur la base du prix de revient.

En ajoutant le plafonnement de la marge bénéficiaire de la distribution en gros à 4 % et celle de la distribution au détail à 8 %, le kilo de café Arabica devait se vendre à la consommation à 1.250 dinars, et le kilo de café Robusta à 1.000 dinars.

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Parallèlement à ce plafonnement des prix, le gouvernement a mis en place une stratégie de compensation des importateurs, dont beaucoup jugent les marges bénéficiaires assez faibles. Toutefois, cette stratégie du gouvernement a visiblement rencontré quelques obstacles.

Baisse significative des volumes d’importation du café

Lors de sa dernière sortie, le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a indiqué que le problème du café constitue « la dernière forteresse » de la surfacturation et de la fuite des devises en Algérie, mais aussi pour réguler le commerce extérieur.

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Le ministre indique que le gouvernement a tenu à intégrer les importateurs et les transformateurs dans la mise en place du décret visant à plafonner les prix du café, mais que certains d’entre ces acteurs économiques ont « failli à leur engagement devant l’État et les citoyens ».

Le ministre dévoile que certains importateurs et transformateurs de café « ont tenté de résister et de geler la décision de subvention », et ce, en « boycottant l’importation du café ».

Le responsable dévoile que les volumes d’importation de cette denrée largement consommée en Algérie ont baissé « 29.000 tonnes par mois à 3.000 tonnes par mois », rapporte le média El Bilad.

Le gouvernement menace les spéculateurs et se tourne vers le secteur public

Le ministre assure également que « certains opérateurs économiques qui participent à l’importation et à la distribution du café ont injecté des grandes quantités de ce produits destinées à la transformation dans le marché noir ».

Afin de mettre fin à cette crise, « le gouvernement n’hésitera pas à prendre les sanctions nécessaires à l’encontre de quiconque qui porte atteinte au pouvoir d’achat du citoyen », indique le ministre qui promet aussi « d’inonder le marché du café dans les prochains jours», et ce, en comptant principalement sur des opérateurs économiques publics, à l’instar « d’Agrodiv et d’autres entreprises publiques ».

Pour les plus sceptiques, le ministre rappelle que le gouvernement a réussi à trouver des solutions à des pénuries qui ont touché plusieurs denrées alimentaires en Algérie ces dernières années. Il évoque notamment les légumes secs, mais aussi la banane et le lait.

« Vous vous souvenez, l’année passée , on se battait pour un sachet de lait », rappelle le ministre qui promet que la problématique du café va finir par se résoudre comme cela a été le cas pour celle du lait et d’autres produits de première nécessité et de large consommation en Algérie.

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