Direct Live Search
Search

Comment l’Algérie a permis le retour de la Chine à l’ONU en 1971

L’ancien diplomate Nourredine Djoudi raconte le rôle joué par l’Algérie pour permettre à la Chine de retrouver sa place à l’ONU.

Comment l’Algérie a permis le retour de la Chine à l’ONU en 1971
Le rôle décisif de l’Algérie dans le retour de la Chine. | Par Leo Altman / Adobe Stock
Riyad Hamadi
Durée de lecture 2 minutes de lecture
Suivez nous sur Google News
Suivez nous Google News
Temps de lecture 2 minutes de lecture

La voix de la Chine compte beaucoup aujourd’hui sur la scène internationale, en sa qualité de grande puissance mondiale et de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.

Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Il y a encore 54 ans, elle n’était même pas membre des Nations-Unies. L’Algérie a joué un grand rôle pour mettre fin à cette injustice. Les Chinois ne l’oublient pas, un demi-siècle après.

A lire aussi : Jamel Debbouze : son restaurant à Paris épinglé pour vente de vins israéliens

Après la révolution de 1949, l’Occident a refusé de reconnaître le nouveau pouvoir à Pékin et la Chine populaire. C’est Taiwan qui a donc continué à occuper les sièges de la Chine dans les institutions internationales, dont l’ONU. Jusqu’en 1971. 

Le 25 octobre de cette année-là, “l’Assemblée générale des Nations Unies adoptait la résolution 2758, rétablissant le siège légitime de la République populaire de Chine. Un tonnerre d’applaudissements fusa dans la salle, un moment de justice, d’amitié et d’une Organisation des Nations Unies pour tous”, rappelle le média chinois CGTN dans une émission consacrée à l’anniversaire de cet événement. 

A lire aussi : Le Sahara occidental au Ticad 2025 : nouveau revers pour le Maroc

Néanmoins, souligne le média, avant que ces applaudissements historiques ne résonnent dans la salle des Nations Unies, “une diplomatie discrète mais déterminée était à l’œuvre”. Celle de l’Algérie, sous la direction du président Houari Boumediene et de l’ambassadeur Noureddine Djoudi. 

 

A lire aussi : Gaza : l’ONU déclare officiellement l’état de famine et accuse Israël

Comment l’Algérie a brisé la solidarité occidentale contre la Chine

 

CGTN rappelle que la diplomatie algérienne avait mobilisé les pays en développement pour soutenir le retour légitime de la Chine aux Nations Unies. 

Le diplomate Noureddine Djoudi, 91 ans, a apporté son témoignage. Le plus grand obstacle pour le rétablissement de la Chine populaire à l’ONU, se souvient-il, c’était “l’opposition systématique des États-Unis”. 

Le président Houari Boumediene, en “visionnaire” avait alors dit qu’il fallait “essayer de voir comment casser cette solidarité occidentale contre la Chine”. 

“La vision de l’Algérie, et de Boumediene, poursuit Nourredine Djoudi, était de pousser l’Angleterre et la France à voir beaucoup plus leurs intérêts commerciaux et géopolitiques et à ce moment-là, d’opter pour la Chine.” 

Parallèlement, l’Algérie s’est attelée à convaincre ses amis. “C’est comme ça que l’Union soviétique, l’Algérie et tout le monde a soutenu le principe du rétablissement de la Chine, et l’Amérique s’est retrouvée isolée”, explique celui qui est considéré comme le doyen des diplomates algériens. 

La Chine populaire n’était pas admise seulement comme membre de l’ONU. Elle a aussi récupéré le siège de membre permanent du Conseil de sécurité, occupé auparavant par la République de Chine (Taiwan). Depuis, la République populaire de Chine est reconnue comme le seul représentant du peuple chinois à l’ONU. 

Lien permanent : https://tsadz.co/6ttt0

TSA +