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Contestations sociales : les walis et les services de sécurité mis en alerte

Contestations sociales : les walis et les services de sécurité mis en alerte

La DGSN, le commandement de la gendarmerie nationale et le directeur général de la sécurité intérieure sont mis en alerte par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire en raison de la poursuite des contestations sociales dans plusieurs secteurs.

Selon El Khabar, Noureddine Bedoui, a envoyé une correspondance, datée du 6 février, aux walis et aux services de sécurité contenant les décisions de la Commission nationale de sécurité à propos du « maintien de l’ordre public ».

« À l’occasion de l’évaluation de la situation de l’ordre public prévalant à travers le pays, la Commission nationale de sécurité a noté, lors de la dernière réunion, que la période actuelle est caractérisée par la recrudescence des mouvements de protestation enclenchés par certains syndicats, groupes professionnels et corporations estudiantines, notamment ceux affiliés aux secteurs de la santé, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. Aussi, a-t-il été indiqué que certaines catégories revendicatrices persistent dans leurs mouvements de protestation, à l’instar de la catégorie des radiés, retraités et invalides de l’ANP qui a accentué ses actions protestations, devenues violentes dans certains cas », est-il noté.

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Selon la même correspondance, la situation de l’ordre public demeure stable « de façon générale », « à l’exception des mouvements organisés à travers certaines wilayas du pays suite à ce qui a été prétendu « refus du Parlement de promouvoir et de généraliser l’enseignement de Tamazight ».

En décembre 2017, des marches de protestation et des grèves ont été organisés à Boumerdès, Bouira, Tizi Ouzou, Béjaia et Batna pour dénoncer le refus de l’APN d’une proposition de financement de la généralisation de l’enseignement de tamazight introduite par un député indépendant soutenu par le Parti des travailleurs (PT), lors du débat sur le projet de loi de finances 2018.

Interdire le déplacement à Alger

Le ministre de l’Intérieur demande aux walis de prendre toutes les mesures jugées nécessaires « sous le sceau de l’urgence » aux fins de garantir « le maintien de l’ordre public » et de prévenir des « actions de troubles envisagées ».

Il est ainsi demandé aux walis de maintenir, « par les services compétents », les mesures d’interdiction des déplacements à Alger, « de toute catégorie revendicatrice pouvant porter atteinte à l’ordre public et ce, à travers le renforcement du dispositif mis en place ».

Les walis sont tenus également « d’interdire et de contenir les manœuvres de parties hostiles visant à transférer les mouvements de protestation, à caractère régional et national, vers d’autres wilayas, notamment : Oran, Béjaïa, Tizi Ouzou et Ouargla ».

« Intensifier, par les services de sécurité, le travail de suivi des différentes parties hostiles et subversives, et la prise de mesures adéquates à leur encontre », est-il encore mentionné dans la correspondance.

Aucune indication n’est donnée sur la nature des « parties hostiles » ni sur leurs objectifs. Parallèlement, le ministre de l’Intérieur demande aux walis d’ouvrir le dialogue avec les protestataires en impliquant « les services locaux » avec une éventuelle prise en charge des revendications « au cas par cas ».

Les walis sont aussi tenus de s’appuyer sur les médias locaux (toutes formes confondues) pour« valoriser les efforts consentis par l’État dans les différents domaines ».  

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