La pandémie du coronavirus a fait, jusqu’à ce lundi 20 avril 168 758 morts dans le monde. Au total, 2 452 000 contaminations ont été en outre enregistrées dans 193 pays et territoires.

Les États-Unis, le pays le plus touché, dépassent la barre des 40.000 morts tandis que la situation commence à s’apaiser en Europe : l’Allemagne commence le déconfinement de ses petits commerces, les décès et les contaminations stagnent en Italie et poursuivent leur baisse en Espagne. Le Royaume uni a de son côté enregistré le plus faible nombre de décès depuis deux semaines.

Les États-Unis comptent ce lundi 20 avril 759.696 cas recensés, le pays est celui qui compte le plus de personnes infectées, dépassant l’Espagne et l’Italie. On dénombre 1.997 morts en 24h (1.891 dimanche), soit 40.683 décès au total.

La pandémie a fait ce lundi 449 morts supplémentaires au Royaume-Uni, soit le plus faible bilan quotidien publié depuis le 6 avril, a annoncé le ministère de la Santé britannique. Cette décrue est cependant à relativiser, car les chiffres quotidiens du gouvernement britannique sont très volatiles et marquent souvent des baisses après le week-end en raison des retards dans les décomptes. Depuis le début de l’épidémie, 16 509 personnes sont décédées de la maladie dans les hôpitaux et 124 743 ont été infectées (+ 4 676), a précisé le ministère.

Ces derniers jours, la polémique est montée au Royaume-Uni sur le nombre réel des victimes de l’épidémie : le gouvernement ne prend, en effet, toujours pas en compte, dans la publication journalière des décès, ceux survenus à domicile ou dans les maisons de retraite du pays.

Sur le plan économique, les entreprises britanniques ont fait faillite par milliers entre début mars et mi-avril et en bien plus grand nombre qu’il y a un an, à cause de la paralysie économique née du confinement, d’après une étude publiée lundi. Selon cette enquête, quelque 21 200 entreprises de plus ont fait faillite sur cette période comparé à l’an passé, soit une envolée de 70 % sur un an.

La décrue se confirme en Espagne et en Italie

En Italie, les chiffres sont encourageants. Le nombre de malades du Covid-19 a baissé lundi pour la première fois, selon le bilan officiel, passant à 108 237, soit 20 de moins que la veille. « C’est la première fois, c’est une donnée positive », a commenté le chef de la protection civile italienne Angelo Borrelli, lors d’une conférence de presse.

L’Italie est le pays européen le plus touché par la crise sanitaire et déplore à ce jour 23 660 décès des suites du Covid-19 pour 178 972 cas de contamination. 433 nouveaux décès ont été enregistrés ces dernières 24h.

L’Espagne, elle, passe sous la barre des 400 morts en 24h, le bilan le plus bas depuis 4 semaines. Elle passe au-dessus des 200.000 cas ce lundi 20 avril. Le virus a causé la mort de 399 personnes de plus en 24 heures (410 la veille), soit 20.852 au total.

En France, on recense près de 152.978 cas et 20.265 morts au total. On compte ce lundi 20 avril, 547 nouveaux décès en 24 heures. Environ 9,6 millions de salariés sont actuellement au chômage partiel en France, soit près d’un salarié du privé sur deux, selon le gouvernement qui a appelé les chefs d’entreprise à reprendre leur activité s’ils le pouvaient. « Notre pays franchit ce soir un cap symbolique et particulièrement douloureux » avec ces 20.265 morts, a déclaré Jérôme Salomon, directeur général de la santé lors de son point de presse quotidien en soulignant que cette épidémie était « très meurtrière », et qui est « loin d’être terminée ».

L’Allemagne est le premier grand pays d’Europe à déclarer l’épidémie « sous contrôle et gérable ». Le pays compte ce lundi 20 avril, 145.742 cas recensés pour 4.642 décès. En Allemagne, le confinement est prolongé jusqu’au 4 mai.

L’OMS répond aux États-Unis

Pays le plus touché en dehors de l’Europe et des États-Unis, l’Iran recense 91 décès en 24h, soit 5.209 exactement au total. Le pays comptabilise actuellement 83.505 cas déclarés ce lundi 20 avril, Le pays a décidé de lever partiellement son confinement en permettant la reprise des activités à faible risque pour sauver l’économie alors que l’épidémie et le nombre de décès continuent de grimper. Les écoles et universités, restaurants, hôtels, centres sportifs et culturels restent fermés pour l’instant.

Sur le volet politique, les relations entre l’OMS et les États-Unis se consument jour après jour. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a assuré lundi n’avoir « rien caché aux États-Unis » sur la maladie Covid-19, qui a fait plus de 168 000 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine.

« Rien n’a été caché aux États-Unis, dès le premier jour », a déclaré aux médias le directeur général de l’agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Washington avait pour rappel suspendu le financement américain de l’OMS, accusée d’être trop proche de la Chine et de mal gérer la pandémie.

L’autre accusation de manque de transparence vise la Chine. Alors que Pékin est soupçonné d’avoir minimisé les effets de la pandémie sur son territoire, Angela Merkel a appelé lundi le gouvernement chinois à être le plus transparent possible sur « la genèse » du nouveau coronavirus.

« Plus la Chine rend compte de manière transparente la genèse du virus mieux ce sera pour tout le monde sur cette planète » afin « d’en tirer les leçons », a estimé la chancelière allemande lors d’une conférence de presse.