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Coronavirus dans le monde : l’Europe avance prudemment sur le chemin du déconfinement

Coronavirus dans le monde : l’Europe avance prudemment sur le chemin du déconfinement

La pandémie de Covid-19 a fait plus de 211.000 décès dans le monde jusqu’à ce lundi 27 avril, au moment où le nombre de personnes contaminées a dépassé les 3 millions.

Les États-Unis sont le pays le plus sévèrement touché avec près d’un million de malades et plus de 55 000 morts, puis suivent l’Italie, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni, les 4 pays les plus endeuillés d’Europe. Leurs gouvernements respectifs doivent annoncer sous peu les mesures entrant dans leurs plans de déconfinement et de reprise de l’économie.

Les États-Unis ont enregistré près d’un million de cas et plus de 55 000 morts depuis le début de l’épidémie, dont 1 330 décès supplémentaires ces dernières 24 heures. Ce bilan journalier est en baisse après la hausse de la veille (2 494 morts supplémentaires). C’est la ville de New-York qui est la plus endeuillée des USA avec plus de 15 000 décès. Des camions réfrigérés ont été utilisés comme morgues provisoires dans le pays.

Après un début de déconfinement la semaine dernière dans certains États du pays, c’est au tour de l’État de New York de se préparer à la reprise de l’activité. Andrew Cuomo, gouverneur de New York a fait savoir que certaines activités manufacturières et des chantiers pourraient reprendre après le 15 mai.

Petit rebond en Italie et en Espagne

Le rebond craint en Italie a bien eu lieu ce lundi 27 avril, à la lecture des chiffres transmis par les autorités dans le dernier bilan officiel : 333 décès en 24 heures (contre 260 hier). Le lundi, les chiffres sont en effet souvent plus élevés, parfois par la faute de remontées partielles le dimanche.

Le bilan total de l’épidémie en Italie est désormais de 26 997 morts. Point plus positif souligné par les médias italiens lundi soir, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 continue de baisser : 1739 cas ont été recensés contre 2324 dimanche. Au total, le nombre de personnes infectées en Italie approche les 200 000 cas.

L’économie italienne tourne au ralenti, mais les entreprises stratégiques ont progressivement repris lundi, avec des mesures de sécurité drastiques pour éviter un rebond de l’épidémie. Le gouvernement italien est confronté à une difficile équation : comment juguler la pandémie, tout en évitant des dégâts « irréversibles » sur l’économie, selon les termes du chef du gouvernement, Giuseppe Conte.

En Espagne, le dernier bilan communiqué ce lundi 27 avril par les autorités fait état de 331 morts de plus, un chiffre en hausse par rapport à la veille (288). Depuis le début de l’épidémie, la maladie a coûté la vie à 23 521 personnes en Espagne, faisant du pays le troisième le plus endeuillé par la pandémie après les États-Unis et l’Italie.

Les cas détectés ont également connu une légère augmentation : 1 831 nouveaux cas par tests PCR pour atteindre un total de 209 465 personnes contaminées. Surtout, le cap des 100 000 personnes guéries a été franchi ce week-end.

Les autorités sanitaires espagnoles assurent que le pic de l’épidémie a été atteint au début du mois d’avril, quand le coronavirus avait fait 950 victimes le 2 avril.

En vue des chiffres encourageants, le gouvernement espagnol envisage d’alléger graduellement à partir de la mi-mai le confinement imposé depuis le 14 mars dans tout le pays. Cet allègement du confinement est envisagé pour la « deuxième moitié du mois de mai » selon le chef du gouvernement espagnol.

Boris Johnson : « Je ne veux pas tout gâcher »

En France, l’épidémie a fait au moins 23 293 morts, selon le bilan communiqué lundi 27 avril par la direction générale de la santé (DGS). 28 055 personnes sont hospitalisées pour une infection due au Covid-19, soit 162 personnes de moins qu’hier. 4 608 cas graves sont actuellement en réanimation. En tenant compte des sorties, le nombre de patients en réanimation est en légère diminution, avec un solde de -74, confirmant la tendance à la baisse. Dans un entretien au Figaro, le président du Conseil scientifique le professeur Jean-François Delfraissy a jugé qu' »il était temps que le confinement se termine ». « Il faut sortir du confinement. C’est indispensable pour des raisons sociales, sanitaires et aussi économiques », a-t-il plaidé.

Au Royaume-Uni, Boris Johnson s’est exprimé publiquement pour la première fois depuis sa guérison ce lundi 27 avril. Le Premier ministre a prévenu les Britanniques qui pouvaient espérer un déconfinement rapide.

« Je sais que c’est difficile. Et je veux faire progresser l’économie aussi vite que possible, mais je refuse de gâcher les efforts et les sacrifices du peuple britannique et de risquer une deuxième épidémie majeure », a-t-il souligné après avoir jugé plus positivement : « Nous commençons maintenant à inverser la tendance ».

Le Royaume-Uni compte parmi les pays les sévèrement touchés d’Europe avec 20 732 décès du Covid-19 dans les seuls hôpitaux. Le bilan s’annonce encore plus lourd avec les morts dans les maisons de retraite, qui se comptabilisent par milliers selon les acteurs du secteur. Le dernier bilan journalier communiqué par le gouvernement ce lundi fait état de 360 morts, plus faible bilan quotidien depuis mars.

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a défendu le travail de l’agence onusienne, très critiquée notamment de la part des États-Unis qui lui a reproché son manque de réactivité face à la pandémie. «Le monde aurait dû écouter attentivement l’OMS, car l’urgence mondiale a été déclenchée le 30 janvier », a-t-il dit au cours d’une conférence de presse à Genève.

Il a affirmé que l’OMS avait « conseillé au monde entier de mettre en œuvre une approche globale en matière de santé publique ». « Nous avions dit de trouver les cas, tester, isoler et rechercher les contacts. Les pays qui ont suivi les conseils sont en meilleure position que les autres. C’est un fait », a-t-il rappelé. Pour lui, « chaque pays aurait pu déclencher toutes ces mesures de santé publique possibles. Je pense que cela suffit à montrer l’importance d’écouter les conseils de l’OMS ».

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