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Coronavirus : la France passe en état d’urgence sanitaire

Coronavirus : la France passe en état d’urgence sanitaire

L’état d’urgence sanitaire est officiellement entré en vigueur ce mardi en France après sa publication dans le journal officiel, deux jours après son adoption par le Parlement, permettant notamment au gouvernement le renforcement des restrictions des libertés publiques et des mesures de soutien aux salariés et petites entreprises, dans un contexte d’épidémie du coronavirus, rapportent plusieurs médias.

Le Parlement français avait adopté dimanche ce texte « d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19 », à l’issue de quatre jours de travaux intensifs en comité restreint, rapporte Le Parisien.

La loi prévoit ce nouveau régime d’« état d’urgence sanitaire », sur le modèle de l’état d’urgence prévu par une loi de 1955, et activé après les attentats de 2015.

L’état d’urgence sanitaire est ainsi dès à présent déclaré pour une durée de deux mois, sa prorogation n’étant possible que par une nouvelle loi, tandis qu’il pourrait y être mis fin avant la période déterminée par décret en conseil des ministres.

Grâce à cette loi, le gouvernement peut dans ce cadre « en tant que de besoin » prendre des mesures « limitant la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre et la liberté de réunion, dans la seule finalité de mettre fin à la catastrophe sanitaire ».

Cela peut notamment s’appliquer par des mesures de restrictions sociales et de confinement, comme c’est le cas actuellement en France alors que plus de 20 000 cas de contamination ont été recensés dans le pays dont 862 décès au mardi matin.

Mettant à profit ce nouveau dispositif juridique, le Premier ministre français Edouard Philippe a annoncé ce lundi un durcissement des mesures de confinement, rapporte Le Monde.

« Le temps du confinement peut durer encore quelques semaines », a fait savoir M. Philippe, précisant que « beaucoup de nos concitoyens aimeraient retrouver le temps d’avant, le temps normal, mais il n’est pas pour demain ».

Le durcissement des règles de confinement rend ainsi impossible pour les citoyens d’aller faire du sport loin de leur domicile et pendant le temps que l’on veut. « Sortir pour promener ses enfants ou faire du sport c’est dans un rayon de 1 km de chez soi, maximum pour une heure, tout seul et une fois par jour », a indiqué Edouard Philippe.

Les sanctions contre les contrevenants aux règles de confinement ont également été durcies. Les 135 euros d’amende forfaitaire passeront à 1 500 euros en cas de récidive « dans les quinze jours », et « quatre violations dans les trente jours » pourront valoir jusqu’à « 3 700 euros d’amende et six mois de prison ».

Les marchés ouverts ont aussi été interdits, a indiqué le Premier ministre français. « Mais il sera permis aux préfets sur avis des maires de déroger cette interdiction » lorsque le marché, dans certains villages, est « le seul (moyen) parfois » d’avoir « accès à des produits frais », a-t-il précisé.

Sur le volet économique, plusieurs entreprises figurent sur la liste confidentielle établie par le gouvernement français des entreprises qui doivent être soutenues par l’État afin de faire face aux répercussions économiques de l’épidémie de nouveau coronavirus, rapporte Boursorama qui cite le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire.

« Nous n’allons pas laisser des fleurons industriels (…) partir en fumée parce qu’il y a une crise économique d’une violence qui est sans doute sans précédent depuis 1929 dans les pays occidentaux », a fait savoir le ministre, n’excluant pas que le gouvernement puisse si nécessaire procéder à des nationalisations « en dernier recours ».

Le ministre français de l’Économie a également fait savoir que 730 000 salariés sont au chômage partiel. Après seulement quelques jours » de mise en place du dispositif élargi pendant la crise du coronavirus le coût de la mesure s’élève déjà à 2,2 milliards d’euros, a indiqué Bruno Le Maire.

Par ailleurs, la plus jeune victime française du coronavirus est un jeune homme âgé de 28 ans décédé ce dimanche à Nice, rapporte Nice-Matin. La victime est décédée du fait d’une détresse respiratoire d’évolution rapide. Le jeune homme prenait de l’ibuprofène pour atténuer la douleur après avoir été opéré pour une hernie discale. Or cette prise d’anti-inflammatoires aurait aggravé ses symptômes et provoqué à sa mort.

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