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Coronavirus : le point sur la recherche de vaccins et de traitements

Coronavirus : le point sur la recherche de vaccins et de traitements

La recherche d’un vaccin et d’un traitement confirmé contre le coronavirus Covid-19 continue, alors que la pandémie a causé à ce jour la mort de 240 000 personnes sur plus de 3,3 millions de contaminations.

Plus d’une centaine de laboratoires mondiaux rivalisent pour être le premier à mettre au point un vaccin, mais moins d’une dizaine ont pour l’heure engagé des essais sur l’être humain, indique l’École d’hygiène et de médecine tropicale de Londres citée par le quotidien régional français Sud-Ouest

Aux États-Unis, le laboratoire pharmaceutique Pfizer espère pouvoir délivrer un vaccin sûr et efficace d’ici fin 2020, indiquant ce jeudi qu’il misait sur la production de 10 à 20 millions de doses de vaccin expérimental contre le Covid-19 d’ici la fin de l’année, rapporte la même source.

Cette annonce intervient alors qu’en Allemagne, l’autorité fédérale chargée de la certification des vaccins a donné son feu vert à des essais cliniques sur des humains menés par le laboratoire allemand BioNTech en lien avec Pfizer. Les essais cliniques, menés sur des personnes volontaires, ont été lancés au début du mois, précise Sud-Ouest.

En Chine, le laboratoire Sinovac Biotech, l’un des quatre labos chinois autorisés à engager des essais cliniques, a annoncé être prêt à produire 100 millions de doses par an pour combattre le coronavirus, bien que son vaccin n’ait pas encore fait ses preuves, rapporte le Parisien. C’est ce même laboratoire qui avait devancé ses concurrents en 2009 en devenant le premier au monde à mettre sur le marché un vaccin contre la grippe porcine H1N1.

Baptisé « Coronavac », ce vaccin expérimental aurait obtenu des résultats encourageants chez le singe, avant d’administrer son sérum pour la première fois à 144 volontaires à la mi-avril dans le Jiangsu (Est), assure Sinovac. Le laboratoire chinois ne se prononce cependant pas sur la date à laquelle son injection d’un demi-millilitre pourra éventuellement être commercialisée.

Au Royaume-Uni, le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca et l’université d’Oxford sont parvenus à un accord afin de produire en masse et dès que possible un vaccin présenté comme prometteur contre le coronavirus, rapporte CNews.

Dans le cadre d’un test pratiqué aux États-Unis, le vaccin d’Oxford avait été inoculé le mois dernier à six primates et aucun d’entre eux n’a été infecté par le coronavirus alors qu’ils avaient été exposés à « d’énormes » doses de virus. Un autre groupe de macaques, qui lui n’avait pas été vacciné, a au contraire été « terrassé » par la maladie. L’université d’Oxford a désormais indiqué qu’elle allait planifier des tests de ce vaccin d’ici à la fin du mois de mai auprès d’une cohorte de 6.000 personnes.

Si le vaccin d’Oxford est sûr et qu’il fonctionne, les premières millions de doses pourraient être disponibles d’ici à septembre, précise la même source qui cite le New York Times. Un temps considérablement réduit car Oxford avait déjà procédé à des essais similaires l’année dernière sur un autre coronavirus. Tests qui se sont révélés inoffensifs pour l’homme.

Du côté des traitements, plus de 130 thérapies sont ainsi à l’étude dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 tandis que plus de 25 essais cliniques ont déjà commencé, a indiqué ce jeudi la Fédération internationale de l’industrie du médicament (IFPMA) citée par 20minutes.

Une étude chinoise publiée en pré-print ce vendredi a confirmé l’efficacité de l’hydroxychloroquine pour les patients gravement atteints, rapporte l’Indépendant. « L’hydroxychloroquine doit être prescrite pour le traitement des patients atteints de COVID-19 gravement malades afin de sauver des vies », affirment les chercheurs chinois, médecins de l’hôpital Tongji de Wuhan.

L’étude a porté sur 568 patients gravement malades qui, malgré un traitement antiviral, présentaient un syndrome de détresse respiratoire aiguë sévère. « Le traitement par l’hydroxychloroquine est significativement associé à une diminution de la mortalité chez les patients gravement malades atteints de COVID-19 », affirme l’étude.

Aux États-Unis, le gouvernement américain a accordé une autorisation en urgence à l’antiviral remdesivir qui, selon une étude, permet aux patients atteints du Covid-19 de se rétablir plus rapidement, rapporte La Provence. Cette décision permettra aux hôpitaux américains de le prescrire aux malades graves, sous respirateur par exemple.

Le remdesivir est un médicament antiviral expérimental initialement développé pour soigner les malades de la fièvre hémorragique Ebola par le laboratoire américain Gilead Sciences, explique le Parisien qui précise qu’entre 2016 et 2019, une étude de grande ampleur a été réalisée en République Démocratique du Congo avec des résultats décevants. Mais il a été testé contre le Covid-19 car il avait donné des résultats prometteurs chez les animaux contre d’autres coronavirus comme le SRAS ou le MERS.

Un essai ayant porté sur plus d’un millier de personnes avait conclu que les patients hospitalisés atteints du Covid-19 et en détresse respiratoire se remettaient plus vite grâce au remdesivir que ceux recevant un placebo. Le chiffre donné lors de la présentation de l’étude évoque un taux de rétablissement supérieur de 31%, précise la même source.

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