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Covid-19 : le DG de l’Institut Pasteur d’Algérie prévient contre le risque d’une seconde vague avec un virus plus virulent

Covid-19 : le DG de l’Institut Pasteur d’Algérie prévient contre le risque d’une seconde vague avec un virus plus virulent

Le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a insisté, ce mercredi 22 avril, sur le respect strict sanitaire du confinement dans le cadre de la prévention contre le Covid-19 et recommande de prendre le temps de la réflexion à propos du déconfinement au risque de connaitre une 2e vague de l’épidémie.

D’après Fawzi Derrar, qui s’exprimait sur la radio Chaîne III, revenir à des regroupements de masse reviendrait à « réveiller le virus de nouveau » et compromettre les efforts qui ont été fournis jusque-là.

Les messages rassurants lancés par des membres du Comité scientifique de surveillance et de suivi de l’épidémie du Covid-19 et de certains spécialistes ont, semble-t-il, provoqué une sorte de relâchement au sein de la population. Mais pour Dr Derrar, le discours qui est avancé par les autorités sanitaires est davantage un discours réaliste basé sur la réalité des chiffres sur le terrain.

« En réanimation, il y a moins de cas. On enregistre même une phase de plateau en matière d’hospitalisations, ce qui dénote qu’il y a une évolution qui est favorable », a-t-il souligné. Selon le virologue, le spectre d’une seconde vague de l’épidémie n’est pas écarté en cas de relâchement dans le respect du confinement.

« Une population qui ne suit pas le confinement est une population qui est en train de mener son pays vers une deuxième vague », prévient Dr Derrar avant de préciser que le pays connaît une situation de « stabilité précaire » qui peut être mise à rude épreuve par des comportements de non-respect des mesures de distanciation sociale et de confinement par la population.

Dr Derrar prévient qu’une deuxième vague de l’épidémie pourrait être encore plus sévère que la première. « Scientifiquement parlant, un virus qui circule beaucoup a une plus grande probabilité de muter. Cette mutation peut mener vers des changements en termes de sévérité. Si les citoyens ne respectent pas le confinement et font redémarrer l’épidémie, cela veut dire qu’on donne la chance au virus de recirculer et par conséquent on lui donne la chance de changer, d’être plus résistant et donc plus grave », alerte le DG de l’IPA. La phase de déconfinement doit être bien réfléchie même si elle devait durer, a-t-il souligné.

1000 tests par jour

Le DG de l’IPA a indiqué que le nombre de dépistages réalisés actuellement est de l’ordre de 1000 dépistages par jour dont 500 effectués par l’IPA. A noter que des antennes de l’IPA ont été ouvertes dans différentes régions et des CHU s’y sont également mis avec la dissémination géographique de l’épidémie.

Par ailleurs, le DG de l’IPA a appelé à la nécessité de créer une direction des laboratoires, parallèlement de l’agence de sécurité sanitaire qui, elle, sera « la carte météorologique » en matière d’événements épidémiques.

« Il y a beaucoup de (matériel) qui rentre en Algérie, vu l’urgence de la situation, qu’il va falloir valider comme il va falloir avoir une politique de standardisation. Tout cela c’est la Direction des laboratoires qui le fait en hiérarchisant  le laboratoire-conseil pour les décideurs politiques. Ces laboratoires-là sont les Centre de référence, accompagnés par les laboratoires périphériques. Et à la fin nous aurons un tissu de laboratoires tellement bien réparti que vous pouvez répondre à n’importe quel événement sanitaire », précise Dr Derrar.

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