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Covid-19 : quelles sont les séquelles constatées chez les patients algériens ?

Covid-19 : quelles sont les séquelles constatées chez les patients algériens ?

La Covid-19 laisse des séquelles chez les personnes atteintes, puis déclarées guéries, assurent des spécialistes algériens, qui restent toutefois prudents pour faire des conclusions.

« Effectivement, cette maladie est nouvelle, il n’y a pas un an depuis qu’elle a été déclarée, il faut donc beaucoup de recul pour se prononcer », estime le Pr Salah Lellou, le chef de service de pneumologie à l’EHU Oran, interrogé par TSA.

Cependant, il fait état de séquelles constatées chez certains patients algériens guéris de la Covid-19. « Avec le court recul que nous avons, on compte certains malades qui présentent des fibroses pulmonaires pouvant déboucher sur une insuffisance respiratoire chronique », relève le Pr Lellou.

Comme autres séquelles, rapporte-t-il, il peut y avoir aussi une fatigue chronique qui peut durer plusieurs mois. « On parle aussi de chute de cheveux, de problèmes cardiovasculaires, et même d’atteintes neurologiques et des AVC, mais rien n’est documenté. Il faut davantage de recul pour se prononcer définitivement », souligne-t-il.

Le Dr Adel Boudahdir, médecin-réanimateur au CHU de Blida, confirme le constat du Pr Lellou : l’épidémie peut laisser chez le patient guéri des séquelles respiratoires « d’abord avec développement de la fibrose pulmonaire avec dépendance à l’oxygène parfois ».

Il cite en deuxième ordre  des séquelles ou complications cardiaques, et même psychique avec une attitude dépressive chez certains malades déclarés guéris.

« Tout cela, ce sont nos constatations », témoigne-t-il. « Pour la fibrose, on peut dire 10 à 15% des survivants de la réanimation développent ce problème en post-Covid », ajoute le Dr Boudahdir.

Pour les complications cardio-vasculaires on estime le pourcentage de 20 à 25% des malades de la réanimation Covid, précise-t-il. Selon le médecin, les troubles cognitifs et neuropsychiatriques « sont fréquents surtout durant la maladie et ça surtout chez le sujet âgé, et il y a un pourcentage qui persiste après ».  

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