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Crise à l’APN : les décisions à hauts risques du FLN contre Bouhadja

Crise à l’APN : les décisions à hauts risques du FLN contre Bouhadja

Cela fait maintenant 20 jours que depuis l’Assemblée populaire nationale (APN) est plongée dans une crise sans précédent. Contre toute attente, Saïd Bouhadja est devenu un véritable casse-tête pour ceux qui réclament son départ. Après avoir échoué à obtenir sa démission avec les pressions et les menaces, ses adversaires ont décidé d’accélérer la cadence.

Ce lundi, le FLN, son propre parti, a décidé deux actions. D’une part retirer la couverture politique dont jouit M. Bouhadja en tant que Président de l’APN issu du parti majoritaire et le traduire devant le conseil de discipline, et d’autre part occuper mardi en compagnie des députés des différents groupes de la majorité au pouvoir le 5ème étage de l’Assemblée populaire nationale, où se trouve le bureau du Président pour l’empêcher d’y accéder.

Les deux décisions sont hautement risquées. Quel que soit l’habillage qui sera donné à la décision, exclure un Moudjahid du FLN n’est pas un acte anodin. Said Bouhadja, hormis refuser de céder aux pressions de députés qui n’ont fourni aucun argument solide pour justifier leur demande de démission, n’a commis aucun acte répréhensible. Il y a une dizaine de jours, il avait même bénéficié du soutien de la très puissante ONM. Depuis, il ne rate aucune occasion, parfois photos à l’appui, de rappeler qu’il est un authentique Moudjahid.

L’autre action qui devrait être menée demain est également à hauts risques pour ses initiateurs. Empêcher par la force un président de l’APN, légitimement élu, d’accéder à son bureau et obtenir ainsi son départ par la force a un nom : « un putsch parlementaire ».

Les conséquences peuvent s’avérer désastreuses. Une telle action peut déboucher sur une crise politique et ôter aux députés le peu de crédit qui leur restait après les épisodes de la fraude électorale, des salaires mirobolants, des avantages…

Une telle action risque aussi d’être désastreuse pour l’image d’un pays qui a toujours mis en avant la « stabilité » de ses institutions. L’APN est d’ailleurs l’une des rares institutions qui accueillent presque toutes les composantes politiques du pays, pouvoir et opposition.

A moins que le pouvoir n’ait décidé de se passer des formes et montrer enfin son vrai visage, celui d’une démocratie de façade.

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