Titres de séjour : des Algériens de France victimes de la crise entre Alger et Paris
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Crise France-Algérie et titres de séjour : « pourquoi prend-on les gens en otage ? »

La crise entre Paris et Alger impacte les ressortissants algériens en France dans leurs démarches pour le renouvellement de leurs titres de séjour.

Crise France-Algérie et titres de séjour : « pourquoi prend-on les gens en otage ? »
Par fatih / Adobe Stock
Thinhinane Lardjane
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Les Algériens de France, même en situation régulière, n’échappent pas aux retombées de la crise entre Paris et Alger. La procédure de renouvellement des titres de séjour devient de plus en plus difficile, compliquant la vie à des milliers de ressortissants algériens en France.

Début août, le président français, Emmanuel Macron, a demandé à son Premier ministre, François Bayrou, de « prendre des mesures supplémentaires » pour « agir avec plus de fermeté et de détermination » contre l’Algérie.

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Entre autres mesures de fermeté, le chef de l’État français a demandé à son gouvernement de « refuser les visas de court séjour aux détenteurs de passeports de service et diplomatiques, tout comme les visas de long séjour à tous types de demandeurs (Algériens) ».

Crise franco-algérienne : des Algériens de France sont « pris en otage »

Bien avant cette nouvelle escalade du côté français, les procédures des demandes et des renouvellements des titres de séjour sont devenus plus compliquées aux étrangers en France, avec un durcissement particulier aux ressortissants algériens.

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Face à la gravité des retombées de la crise franco-algérienne, notamment sur les membres de la communauté nationale, des personnalités algériennes, françaises et franco-algériennes ont interpellé, dans une lettre ouverte, les deux présidents, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron.

« Nous vous écrivons aujourd’hui, en tant qu’Algériens, Français, Franco-Algériens et amis des deux rives, avec inquiétude et gravité, mais aussi portés par un espoir sincère », peut-on lire dans la lettre publiée samedi 16 août sur le site Mediapart.

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Selon les auteurs de la lettre, les Algériens et les Français « aspirent à vivre en paix sans être stigmatisés, caricaturés ou transformés en boucs émissaires […] et à ne plus être pris en otage dans des tensions politiques dont ils ne sont ni les auteurs ni les responsables ».

« On peut se retrouver sans travail parce qu’on n’a pas de carte de séjour »

Louisa Ferhat, présidente de l’Association des femmes berbères européennes et l’un des signataires de la lettre, dénonce particulièrement les difficultés rencontrées par les Algériens lors du renouvellement de leurs titres de séjour.

Dans une déclaration rapportée par RFI ce lundi 18 août, elle indique que « quand on a une carte de séjour et qu’on a toujours été en règle, que l’on travaille, que l’on paie ses impôts… on peut se retrouver sans travail parce qu’on n’a pas de carte de séjour ».

Or, elle estime que ce n’est pas normal de se retrouver dans cette situation. « Ce sont des gens en règle depuis très longtemps. Des médecins, des chirurgiens, des commerçants, des ouvriers… qui sont concernés ».

La militante franco-algérienne se demande : « pourquoi prend-on en otage ces gens ? ». « Il faut que tout cela s’arrête », dit-elle, tout en appelant les deux présidents à « se parler de manière intelligente, car ce n’est pas possible de continuer cette relation ainsi ».

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