C’est un pari peu ordinaire dans lequel s’est lancé Abderrahmane Daoudaoua, un jeune exploitant agricole de la wilaya de Tamanrasset.
La chaîne « El Fellah » de la Chambre nationale de l’agriculture, s’est penchée sur le cas de cet agriculteur novateur qui a entrepris depuis une dizaine d’années de cultiver la mangue, un fruit tropical originaire des forêts d’Inde, du Pakistan et de la Birmanie.
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Ce projet n’a pas été sans entraves pour ce jeune agriculteur. À commencer par la promesse non tenue par les services agricoles de réaliser un barrage d’eau près de l’exploitation.
Du coup, l’agriculteur s’est retrouvé obligé de ramener de l’eau depuis une rivière située à 5 kilomètres de son exploitation. L’autre problème, soulevé par le directeur des services agricoles (DSA) de la wilaya, concerne la disponibilité des engrais et des fertilisants.
« Cela a affecté la qualité de la production. Nous avons détecté des carences sur certaines feuilles de fruits. Nous essayons de nous faire aider par des experts pour nous orienter concernant les maladies qui touchent ces plantes et comment y remédier plus spécifiquement », note Mohamed Lamine Kourim, DSA de Tamanrasset.
« Nous sollicitons l’aide des instituts spécialisés dans ce type de maladies. Nous avons besoin d’un diagnostic. Nous essayons de traiter, sans résultat », a regretté Abderrahmane Daoudaoua.
Malgré les difficultés, la production agricole s’enrichit de nouvelles variétés dans cette région de l’extrême sud de l’Algérie. Le président de la Chambre de l’agriculture de la wilaya se félicite de la dynamique que connaît la culture des fruits exotiques à Tamanrasset et à Illizi, avec un bon rendement et une production abondante.
« Nous n’avons pas de problème de commercialisation »
Selon ce responsable, la Chambre de l’agriculture a fait appel à des experts des instituts agricoles du nord, notamment d’Alger, en vue d’un accompagnement pour maîtriser l’itinéraire technique dans un objectif ultime d’élargir le périmètre de culture des fruits tropicaux dans le sud algérien.
Un objectif qui en vise un autre : la réduction de l’importation de ces fruits exotiques qui rentrent aussi par le biais du troc avec les pays du Sahel. Cela n’est pas sans danger puisque les quantités qui entrent sont parfois porteuses de maladies, selon ce responsable.
La mangue est très demandée dans la région et l’exploitant n’a aucune difficulté à écouler sa récolte. « Ce fruit est très demandé à Tamanrasset. Nous n’avons pas de problème de commercialisation. La récolte que nous mettons sur le marché s’écoule facilement », se félicite Abderrahmane Daoudaoua.
La mangue a des bienfaits sur le corps. Ses vertus sont multiples. Riche en minéraux et vitamines, elle aide à réduire la fatigue et renforce le système immunitaire. On lui prête aussi un pouvoir anticancéreux grâce aux polyphénols et aux substances antioxydantes que ce fruit renferme. Bonne pour le cœur, la mangue facilite aussi la digestion.