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Débat sur l’Algérie au Parlement européen : les candidats dénoncent une « ingérence »

Débat sur l’Algérie au Parlement européen : les candidats dénoncent une « ingérence »

Les cinq candidats à la présidentielle du 12 décembre ont dénoncé, ce samedi 23 novembre, l’annonce par l’euro-député français Raphael Glucksmann d’un débat au Parlement européen sur la situation en Algérie qui sera suivi du vote d’une « résolution d’urgence ».

Depuis Laghouat, où il a animé un meeting à la maison de la culture Abdallah-Kriou, le candidat Abdelkader Bengrina, a déclaré : « il existe des laquais au service de leurs maîtres qui ne souhaitent pas voir l’Algérie debout ».

« Lorsque notre pays est en péril, toutes les rancœurs internes doivent se dissiper pour nous dresser, tel un seul homme, face aux ennemis de notre patrie », a-t-il préconisé, appelant le peuple à « la mobilisation pour préserver la Patrie et refuser que les affaires internes soient débattues au niveau du Parlement européen avec la complicité de leurs suppôts à l’intérieur », selon des propos rapportés par l’agence officielle.

Abdelmadjid Tebboune a critiqué, lui aussi, les « tentatives d’ingérence dans les affaires intérieures », appelant le peuple à « renforcer ses rangs et à voter massivement le 12 décembre pour surmonter la situation politique actuelle ».

« Le peuple algérien est libre et n’acceptera aucune ingérence dans les affaires intérieures par des parties extérieures, y compris les tentatives de l’Union européenne », a déclaré l’ex-Premier ministre, à l’occasion d’un meeting tenu à la Maison de la culture de Khenchela, cité par la même source.

Le candidat Ali Benflis a appelé « les Algériens à faire preuve d’unité pour défendre le pays », ajoutant que « la conjoncture actuelle exige la mobilisation et la solidarité de tous ».

Un débat sur la situation politique en Algérie, suivi d’une « résolution d’urgence », aura lieu vendredi prochain au Parlement européen à Strasbourg, a annoncé, jeudi soir, Raphael Glucksmann.

Dans un texte publié sur Twitter, l’euro-député français a dénoncé le silence du Parlement européen sur la situation en Algérie. Il a accusé des lobbies liés aux intérêts étatiques, notamment pétroliers, de bloquer un débat et une résolution sur la situation en Algérie, même si, affirme-t-il, tout le monde reconnaît que la question des arrestations de manifestants est désastreuse.

Malgré ces résistances, « il y aura bien un débat sur l’Algérie et une résolution d’urgence la semaine prochaine à Strasbourg », a affirmé l’euro-député. Il a menacé de rendre publiques toutes les déclarations et « chacun assumera sa position au grand jour ».

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