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Début de la vaccination anti-Covid en janvier : les spécialistes partagés

Début de la vaccination anti-Covid en janvier : les spécialistes partagés

L’Algérie accélère les préparatifs pour l’acquisition du vaccin contre la Covid-19. Après des semaines d’hésitation et de cacophonie, le Président Abdelmadjid Tebboune a tranché hier dimanche en demandant au Premier ministre de réunir le comité scientifique Covid-19 pour choisir le vaccin approprié, fin de lancer la campagne de vaccination en janvier.

Ce lundi, Abdelaziz Djerad a réuni les membres du comité scientifique de suivi de l’épidémie de la Covid-19, pour examiner le choix du vaccin que l’Algérie va acquérir.

Rien n’a filtré sur cette réunion, mais l’annonce de Tebboune e a été accueillie avec satisfaction par le Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre du comité scientifique, tout en la qualifiant de « lueur d’espoir pour les Algériens. »

Intervenant sur la Radio nationale ce lundi 21 décembre, le Dr Bekkat Berkani s’est dit également satisfait de l’échéance du mois de janvier pour le début de la campagne de vaccination anti-Covid en Algérie.

Le 30 novembre, ce membre du comité scientifique avait été le premier à avancer la date du mois de janvier pour le début de la vaccination, avant que le ministre de la Santé ne fasse un rappel à l’ordre en déclarant qu’aucune décision sur le type de vaccin ni sur le début de la campagne de vaccination n’avait été prise par les autorités.

Le Pr Abderrahmane Benbouzid est resté jusque-là prudent sur le choix du vaccin et le début de la vaccination, en affirmant qu’aucun vaccin ne sera utilisé en Algérie sans qu’il soit préqualifié de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Or, jusqu’à ce lundi 21 décembre, l’Agence onusienne n’a pas encore donné son avis les vaccins développés. La position algérienne est résumée par le Dr Abdelkrim Touahria membre du comité scientifique de suivi de la Covid.

« L’Algérie a intégré la plateforme Covax (mécanisme qui garantit à plus de 150 pays l’accès égal au vaccin et à des prix abordables, ndlr) de l’OMS, c’est une assurance et une garantie pour notre pays de recevoir un vaccin (ou des vaccins) sûr et de qualité, » avait expliqué le Dr Touahria dans une déclaration à TSA.

L’annonce d’un probable début de vaccination en janvier, même si elle enchante le Dr Lyes Merabet, président du syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), ce dernier n’en éprouve pas moins des réserves quant aux délais fixés pour le début de la vaccination.

« En tant que médecin, je prends (l’annonce) dans le bon sens, en commençant déjà à se préparer à la vaccination chez nous. Quant à la date annoncée, je pense que c’est quelque peu précipité, » considère le praticien de santé publique, interrogé par TSA.

Il ajoute que l’Algérie n’est pas dans une situation où elle est obligée de commencer immédiatement la vaccination. « C’est un avis partagé dans des pays qui sont dans une situation plus compliquée que la nôtre et qui se donnent tout le temps nécessaire pour préparer la campagne, pour avoir plus de recul et entourer la démarche d’un maximum de garanties, » développe le Dr Merabet.

Cependant, et comme le fait remarquer le Dr Merabet, l’apparition d’une nouvelle souche du Covid-19 en Angleterre d’abord, puis dans d’autres pays comme l’Australie, l’Italie et les Pays bas, risque de remettre en cause les vaccins fabriqués.

« Cela sous-entend que les vaccins validés et dont l’utilisation a commencé ne couvre pas cette (nouvelle) souche qui circule déjà dans plusieurs pays, » estime-t-il.

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