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Décision de la justice européenne : le Front Polisario jubile

Décision de la justice européenne : le Front Polisario jubile

Une victoire éclatante pour le Front Polisario, une défaite cuisante pour le Maroc. Ce mercredi, le Tribunal de l’Union européenne a annulé deux accords commerciaux conclus entre le Conseil de l’UE et le Maroc, suite à des recours du Front Polisario.

Il s’agit de l’accord entre l’UE et le Maroc modifiant les préférences tarifaires accordées par l’UE aux produits d’origine marocaine et de leur accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable.

Dans son arrêt très attendu, le Tribunal basé à Luxembourg a indiqué que le Front Polisario « est reconnu sur le plan international en tant que représentant du peuple du Sahara occidental » occupé par le Maroc.

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Le Front Polisario a réagi dans un communiqué en qualifiant l’arrêt du Tribunal de l’UE comme une « victoire triomphale du peuple du Sahara occidental devant la justice européenne ». « Ce sont deux arrêts historiques pour la cause sahraouie », a écrit le Front Polisario le communiqué.

Le Front Polisario explique que sur le fond, le « Tribunal annule les deux accords UE-Maroc  car ils ont été imposés illégalement au peuple du Sahara occidental, contre consentement ».

Il ajoute que selon le Tribunal de l’UE, pour que ce « consentement soit valide, il doit être libre et authentique, ce qui est le critère fondamental du droit à l’autodétermination et à l’indépendance, en application du droit de la décolonisation ».

En plus de priver le Maroc des revenus liés à l’exportation des produits du Sahara occidental, l’arrêt du Tribunal de l’UE lui assène un coup dur au plan politique, avec notamment la reconnaissance par la justice européenne du Front Polisario comme le représentant légitime du peuple du Sahara occidental, ce que Rabat a toujours contesté.

La reconnaissance qui fait mal au Maroc

Depuis la reconnaissance par l’ex-président américain Donald Trump de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, en décembre dernier, le Maroc n’a pas cessé de bomber le torse, provoquant des crises avec ses voisins, l’Espagne et l’Algérie, et allant même jusqu’à défier l’Allemagne.

Avec l’Espagne, il a lâché sa bombe migratoire en mai dernier, ce qui a suscité une vive réaction du Parlement européen et poussé Bruxelles à le rappeler à l’ordre en l’accusant d’utiliser le chantage migratoire pour obtenir des concessions sur le dossier Sahara Occidental. Rabat voulait voir les pays de l’Union européenne s’aligner sur la position de Trump, ce qu’il n’a pas obtenu.

Avec l’Algérie, le Maroc a multiplié les « actes hostiles », et entretenu la stratégie de tension, en apportant publiquement son soutien à « l’autodétermination du vaillant peuple kabyle ».

En réaction, l’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, puis de fermer son espace aérien aux avions civils et militaires marocains ainsi que tous les appareils enregistrés dans ce pays. 

 

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