Politique

Des partis et des personnalités de l’opposition proposent une feuille de route pour une sortie de crise

Une partie de l’opposition a tenu, ce samedi 23 mars, sa sixième réunion « du consensus » au siège du parti El Bina à Alger, en présence de « personnalités nationales, partis politiques, syndicats, intellectuels et acteurs politiques », dont Ali Benflis, Abderrazak Makri, Abdelaziz Rahabi et Tahar Benbaibech. Les participants à la réunion se sont mis d’accord pour se regrouper sous la nouvelle dénomination de « Forces du changement en soutien au choix du peuple », selon leur communiqué.

Les membres de l’opposition réunis se sont mis d’accord sur une feuille de route « pour une solution politique dans le cadre de la légitimité populaire telle que consacrée par l’article 7 de la Constitution ». La feuille de route qui doit être, selon ses auteurs, « exécutés après la fin du mandat présidentiel actuel » et portant notamment sur la création d’une « instance présidentielle ».

Le plan porte sur l’entrée dans « une courte période de transition », de « moins de six mois », pendant laquelle « les prérogatives du Président sont confiées à une instance présidentielle ». Cette instance devra, selon les auteurs de la feuille de route, être « composée de personnalités nationales crédibles, honnêtes et compétentes qui adoptent les revendications du peuple ». Ses membres devront « s’engager à ne pas se présenter comme candidats ni soutenir de candidat » lors des élections qui devront se tenir par la suite.

« L’instance présidentielle détiendra les prérogatives du Président de l’État », selon le communiqué. Elle sera chargée de « former un gouvernement de compétences nationales (technocrates) pour gérer les affaires courantes », « instaurer une instance nationale indépendante d’organisation des élections », « modifier la loi électorale pour garantir des élections libres et transparentes ».

Les membres de l’opposition ont également appelé le peuple algérien à « poursuivre son mouvement et à être vigilant face aux tentatives d’infiltration, d’affaiblissement et de contournement de sa volonté, jusqu’à la satisfaction de ses revendications ». Ils ont également appelé l’armée à « répondre aux réclamations du peuple et à aider à leur satisfaction dans le respect de la légitimité populaire ».

Dans le même communiqué, les signataires dénoncent « la campagne menée par le ministre des Affaires étrangères dans divers États » et visant à « dénigrer le mouvement populaire pacifique et à contourner la volonté du peuple ».

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