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Dessalement de l’eau de mer : l’Algérie produira 3,6 millions de m3/jour

Dessalement de l’eau de mer : l’Algérie produira 3,6 millions de m3/jour

L’Algérie disposera d’une capacité de production d’eau de mer dessalée de 3,6 millions de m3 par jour à partir de décembre 2024, ce qui lui permettra de produire 1,3 milliards de m3 par an.

L’annonce a été faite par le directeur général de l’Algerian Energy Company (AEC) invité de la chaîne Une de la Radio algérienne ce mardi 26 septembre.

L’augmentation de la capacité de production de l’eau de mer dessalée interviendra avec le lancement de cinq nouvelles stations de désalinisation ce qui fera porter le nombre à 19 usines sur le territoire national.

Actuellement, l’Algérie compte quatorze stations de dessalement de l’eau de mer avec une capacité de production de 1,5 million de m3.

L’AEC a annoncé dimanche dernier que la station de dessalement d’eau de Corso dans la wilaya de Boumerdes est opérationnelle à 100%. La station en question est dotée d’une capacité intégrale de 80.000 m3/ jour, indique un communiqué de l’Algerian Energy Company.

L’Algérie entreprend des efforts pour faire face au stress hydrique auquel elle est exposée en raison de la sécheresse endéimique qui la frappe depuis des années. Ces efforts sont-ils suffisants pour se prémunir contre les pénuries d’eau ?

Ce n’est pas évident de répondre par l’affirmative à cette question, indique Malek Abdeslam, docteur en hydrologie dans une déclaration accordée à TSA ce mardi.

Dessalement de l’eau de mer : l’Algérie va augmenter ses capacités

« Déjà, il faut attendre encore pour que les stations de dessalement annoncées soient opérationnelles à 100%. Le dessalement d’eau de mer fait partie des solutions mais il est possible d’exploiter d’autres pistes » pour faire face au manque d’eau qui affecte l’Algérie, explique-t-il.

Malek Abdeslam évoque entre autres la solution de ralentir le déversement de l’eau de pluies dans les oueds ver la mer et la possibilité de la reverser vers les barrages quand ils sont à proximité comme c’est le cas au Oued Sebaou dont l’eau est pompée et reversée sur le barrage Taksebt.

« Les solutions existent. L’Algérie a toujours eu des pluies durant la période comprise entre novembre et mai. C’est le cas chaque année. Il faut faire en sorte de stocker les eaux en attendant l’arrivée de la pluie », a-t-il ajouté

Pour ce docteur en hydrologie, l’Algérie « n’est pas encore tirée d’affaire ». « Il faut s’attendre encore à des perturbations dans l’alimentation car les infrastructures font face à des défaillances sans oublier la gestion qui n’est pas toujours à la hauteur », prévient Malek Abdeslam.

Ce dernier note que les Algériens commencent à changer de comportement en se montrant plus restrictif dans l’utilisation de l’eau provenant des citernes.

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