Politique

Dialogue : le réquisitoire de Abdallah Djaballah contre le Panel

Le Parti pour la justice et le développement (PJD) d’Abdallah Djaballah a opposé une fin de non-recevoir à la demande de rencontre formulée par le Panel de médiation et de dialogue de Karim Younès.

Sur son compte Facebook, le parti a publié la lettre envoyée par Abdallah Djaballah au coordinateur de l’instance dans laquelle il a énuméré les raisons de refuse de recevoir la délégation panel.

D’emblée, Djaballah explique son refus de dialoguer avec l’instance de Younès par le fait que « le chef de l’Etat qui a chargé le panel de mener le dialogue pour une sortie de crise, est une autorité illégitime, rejetée par le peuple mais qui s’obstine à demeurer sans l’assentiment du peuple».

« Par conséquent, explique Djaballah, tout ce qui vient (de cette autorité) est illégitime ». Le chef du parti Al Adala presse le pouvoir politique incarné par le chef de l’Etat Abdelkader Bensalah à « écouter l’avis du peuple » qui est « la base même de tout pouvoir et sa légitimité ».

« La crise que vit le pays est politique, par conséquent les crises politiques recommandent un traitement politique dans le respect des règles mondialement reconnues. Parmi ces règles : la souveraineté est pour le peuple comme le stipule l’article 7 de la Constitution. Par voie de conséquence, le dialogue exigé doit être souverain et global qui trace la voie à l’application de cet article (article 7 de la constitution) et fixe les conditions et mécanismes appropriés pour son application », écrit Djaballah dans sa lettre.

Le chef du PLD reproche au panel de mener un dialogue dont le contenu a été fixé préalablement par le chef de l’Etat, dans « une tentative de collecte d’avis autour de la question de l’Autorité indépendante pour les élections et les élections présidentielles, sans aucune garantie à même de rassurer le peuple sur la sincérité de la démarche ».

Pour Djaballah « un dialogue organisé sous les auspices d’une autorité illégitime qui s’obstine à rester (…) ne peut s’offrir la confiance du peuple et ses forces vives, d’où le refus du peuple pour cette instance ».

Djaballah insiste pour dire que circonscrire le débat autour des seuls points relatifs de l’Autorité indépendante pour les élections et des élections présidentielles pour « masquer la vacance du poste du président de la République », est une « forme de simplification de la crise (…) »

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