Politique

Dialogue national : Karim Younès se dit prêt pour une mission de médiation

L’ancien président de l’APN, Karim Younès, se dit prêt pour une mission de médiation dans le cadre du dialogue national. « Ma présence au sein de cette instance de médiation, en gestation étant vivement souhaitée par ailleurs…

« Puis-je alors me dérober de ce que l’on ne peut considérer que comme un devoir national », écrit-il dans un message.

« C’est pourquoi, ajoute-t-il, j’ai pris la résolution de faire appel à mes contacts habituels pour parachever la réflexion et m’aider à suivre une démarche qui pourrait être bénéfique pour tous ». « Des échos des milieux politiques laissent penser que La Présidence de l’État semble avoir entendu le message de la volonté du peuple », indique Younès qui souligne que « bien entendu, des préalables intangibles sont avancés sans quoi rien ne pourra se faire ».

Pour lui, « le cadre du dialogue recherché entre les enfants de la patrie, doit, impérativement, s’inscrire dans l’esprit des revendications légitimes des millions d’Algériennes et d’Algériens qui sont sortis dans la rue pour exprimer leur colère et leur désir de changement, sans quoi tout est voué à l’échec ».

Et c’est ce qu’il a tenu à rappeler « maintes fois » à tous ceux qui l’ont approché pour l’entretenir de « l’initiation d’un processus souverain de médiation », précisant que parmi ces personnalités figurent des scientifiques, des constitutionnalistes de renom, des hommes de droit, des femmes et des hommes de la société civile » qui partagent avec lui cette conviction et « en font même une condition sine qua non ».

« L’approche de ces hommes et femmes de cœur, explique Karim Younès, consiste à donner un sens aux revendications, plusieurs fois réitérées par les manifestants à travers la révolution pacifique » et « il n’est pas dans leurs intentions d’être les représentants du mouvement ni avoir la prétention de s’autoproclamer ses porte-paroles ».

« Il s’agit seulement pour tous, soucieux de l’avenir de notre pays, d’essayer de matérialiser ces revendications en les défendant auprès des autorités, auxquelles incombe la responsabilité de donner suite », ajoute-il, le souci primordial étant de partager une cause commune afin d’apporter leurs concours pour assurer les convergences nécessaires, un regard objectif et crédible aux contributions des hommes politiques, des différentes associations et autres ligues de la société civile ».

Karim Younès, ministre de la Formation professionnelle de 1997 à 2002, a également présidé l’Assemblée populaire nationale de 2002 à 2004. Il a dû démissionner au lendemain de la présidentielle de la même année au cours de laquelle il avait soutenu le candidat Ali Benflis contre Abdelaziz Bouteflika. Depuis, il s’est retiré de la vie politique pour se consacrer à l’écriture.

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