Thinhinane Lardjane
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L’euro a légèrement reculé face au dinar algérien ce dimanche 10 août sur le marché noir des devises, tout en restant à UN niveau élevé. Au Square Port Saïd d’Alger, principale place de ce marché en Algérie, la monnaie unique européenne est cédée ce dimanche à 260 dinars l’unité, contre 260,5 DZD hier samedi 9 août.
Pour le dollar, il a également cédé un peu de terrain face au dinar algérien. Le billet vert est proposé à 225 dinars l’unité contre 225,5 DZD hier samedi 9 août.
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Sur le marché officiel, l’euro a légèrement reculé, tout en restant au-dessus des 151 dinars alors que le dollar est repassé sous la barre des 130 dinars l’unité. Le vendredi 8 août, un euro valait 151,32 dinars et le dollar était coté à 129,79 DZD.
Dinar algérien : les importateurs sont-ils à l’origine de la hausse de l’euro ?
L’euro, qui reste à cinq unités de son record historique de 265 dinars atteint le 10 juillet dernier, continue ainsi de résister dans un contexte rempli d’incertitudes sur l’évolution des cours des devises étrangères sur le marché noir.
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L’entrée en vigueur de la nouvelle allocation touristique de 750 euros le 20 juillet dernier n’a pas pesé lourd sur les cours, en raison de la demande, de plus en plus importante, sur les deux principales devises étrangères, échangées sur le marché noir, à savoir l’euro et le dollar.
Les cours sont soutenus par la hausse de la demande couplée à une offre de plus en plus rare, en raison notamment des restrictions imposées sur les transactions en espèces, et du durcissement de la lutte contre le blanchiment d’argent, avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi plus sévère.
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La demande sur l’euro et le dollar est soutenue aussi par les demandes en provenance des importateurs. Pour contourner les restrictions sur les importations, ils passent par le marché noir pour acquérir à l’étranger des marchandises, des biens et des services.
Interrogé par TSA, Brahim Guendouzi, professeur d’économie à l’université de Tizi-Ouzou, explique les raisons pour lesquelles l’euro se maintient à un niveau élevé face au dinar algérien.
« En période estivale, l’euro et le dollar sont fortement demandés par les vacanciers. Les demandes de devises émanent aussi des importateurs occasionnels qui ne peuvent avoir accès au change officiel. D’autres achats de devises s’effectuent pour répondre à divers besoins des ménages. Ce qui est étonnant, c’est qu’il y a toujours une offre en devises pour répondre à toute évolution de la demande. C’est cette flexibilité qui fait la force du marché informel des devises », explique l’économiste.
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