Société

Education : une rentrée scolaire ajournée pour des centaines d’élèves

La rentrée scolaire, intervenue ce mercredi 4 septembre, ne s’est pas passée dans la sérénité à Bejaia. Des élèves ont dû ajourner leur rentrée scolaire en raison de travaux inachevés dans leurs écoles respectives.

D’autres établissements nécessitant des travaux de réhabilitation mais qui n’ont pas été réalisés, présentent un sérieux danger pour la vie des écoliers. Les parents d’élèves ont préféré sécher cette rentrée scolaire, en attendant que des mesures urgentes soient entreprises pour remédier à cette situation.

« Nous boycottons pour la sécurité de nos enfants », « la sécurité en premier », « boycottons la rentrée, nos enfants sont en danger » lit-on sur des banderoles placardées sur les murs et portails des établissements des écoles primaires, jugées inaptes pour accueillir les élèves.

« Il y a un manque de compétence et de coordination », dénonce le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest) Meziane Meriane qui signale qu’en tant que « professeur il a, maintes fois, eu la désagréable surprise de constater que des travaux étaient en cours au moment il dispensait ses cours. » Outre le danger que des travaux de rénovation peuvent avoir sur les élèves, ces derniers éprouvent aussi des difficultés de concentration.

« On constate souvent que des entreprises chargées de faire des rénovations attende jusqu’à une semaine de la rentrée pour entamer les travaux. Un jour, j’étais dans une classe et alors que je dispensais mon cours j’ai entendu un bruit de marteau. Lorsque j’ai cherché à comprendre, on m’a dit que c’était une entreprise qui était chargée des travaux de rénovation. Pourquoi n’y a-t-il pas de suivi ? Où sont les délais de réalisation ? » s’interroge-t-il.

Le syndicaliste dénonce le « manque de compétence » et le « laisser-aller » des responsables. Il appelle à trancher définitivement la question de qui doit gérer les établissements scolaires.

Même son de cloche du côté du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest). Son porte-parole Messaoud Boudiba signale que des établissements, faute de travaux entrepris à temps, ne pourront être disponibles que vers le mois de janvier.

Le syndicaliste pose aussi la problématique de la surcharge des classes. « Des élèves ont dû rester dans les cours de récréation faute de places disponibles dans les classes », témoigne-t-il.

Aux travaux inachevés ou non réalisés, il y a lieu d’ajouter l’absence de commodités parfois les plus élémentaires pour un bon déroulement de la scolarité des élèves.

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