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Égypte : les ambassadeurs de cinq pays convoqués

Égypte : les ambassadeurs de cinq pays convoqués

AFP / journaldemontreal.com

Le ministère des Affaires étrangères égyptien a annoncé dimanche qu’il convoquait les ambassadeurs de Grande-Bretagne, du Canada, d’Italie, des Pays-Bas et d’Allemagne après un communiqué de ces cinq pays dénonçant l’arrestation d’un avocat en Egypte.

Me Ibrahim Metwally, avocat travaillant sur des dossiers de disparitions forcées, a été arrêté le 10 septembre à l’aéroport du Caire alors qu’il se rendait à Genève pour participer à une session du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires des Nations unies.

Me Metwally est le responsable de l’Union des familles de disparus en Egypte.

Les cinq pays avaient publié vendredi un communiqué commun affirmant qu’ils étaient « profondément inquiets au sujet de la détention en cours » de l’avocat égyptien.

« Nous sommes inquiets des conditions de détention apparemment endurées par Ibrahim Metwally Hegazy, et nous continuons à appeler à la transparence sur les conditions de détention en Egypte », poursuit le communiqué des cinq pays.

« Nous appelons les autorités égyptiennes à assurer la liberté de la société civile et la protection contre la torture, inscrites dans la constitution égyptienne », ont-ils également écrit.

Les ambassadeurs d’Allemagne, d’Italie et des Pays-Bas ont déjà été reçus au ministère des Affaire étrangères. Les ambassadeurs britanniques et canadiens le seront à une date ultérieure, selon le ministère égyptien.

L’Egypte a qualifié l’initiative des cinq pays d' »ingérence inacceptable et flagrante » dans les affaires internes de l’Egypte.

Me Metwally est accusé de diriger une organisation illégale, de diffuser de fausses informations mais aussi de « lien » avec l’étranger, des incriminations habituelles à l’encontre des organisations non gouvernementales égyptiennes.

Il était notamment en lien étroit avec la défense de Giulio Regeni, un jeune chercheur italien disparu au Caire le 25 janvier 2016 et retrouvé torturé à mort quelques jours plus tard.

Les atermoiements des autorités égyptiennes dans l’enquête conjointe sur ce drame ont provoqué une crise diplomatique avec Rome.

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