
Les patrons français présents en Algérie ont adressé un message clair à Paris alors que la crise entre les deux pays, qui a éclaté fin juillet 2024 après la décision du président Emmanuel Macron de reconnaître la « marocanité » du Sahara occidental, entre ce jeudi dans sa deuxième année.
Cette crise impacte les relations économiques entre les deux pays et fait peser des risques sur les entreprises françaises installées en Algérie. La question a été au cœur de la rencontre à Alger entre deux parlementaires et des chefs d’entreprises français, membres de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française.
A lire aussi : ALERTE. Passeports diplomatiques : l’Algérie répond à la France
Il s’agit de Sabrina Sebaihi, député EELV à l’Assemblée nationale française et d’Akli Mellouli, sénateur écologiste, qui sont d’origine algérienne. Ces deux parlementaires sont venus tâter le terrain, et échanger avec les patrons français sur l’impact de la crise franco-algérienne sur le fonctionnement et l’avenir de leurs entreprises.
Sabrina Sebaihi, en France, « on parle souvent de l’Algérie sur les questions migratoires »
« Nous avons rencontré les chefs d’entreprises français qui ont été unanimes sur leur souhait de voir la situation s’apaiser. Ils sont contents de travailler avec l’Algérie, ils y ont de belles réussites économiques et ne souhaitent pas voir ce partenariat économique s’effondrer pour des raisons politiques. Nous avons exploré des pistes de travail afin de travailler à l’amélioration des relations France Algérie. », dévoile Sabrina Sebaihi dans une déclaration à TSA ce jeudi.
A lire aussi : Maroc – Algérie : Rima Hassan accuse Israël de souffler sur les braises
« On parle souvent de l’Algérie uniquement sur les questions migratoires (les OQTF par exemple), or cette relation est plus large avec des partenariats économiques et sécuritaires », remarque-t-elle.
La députée EELV (Europe Écologie – Les Verts) précise qu’elle n’est pas en Algérie dans le cadre d’une mission parlementaire.
A lire aussi : Défense, pétrole, commerce : les États-Unis misent sur l’Algérie
Akli Mellouli : les patrons français en Algérie veulent « l’apaisement »
« Nous profitons de chaque occasion en Algérie pour maintenir le dialogue et rencontrer les Français installés dans ce pays, car ils souffrent de la situation comme la diaspora algérienne en France. Nous rencontrons aussi certains de nos collègues députés en Algérie pour échanger et poser des perspectives de travail en commun. Notre rôle, celui de la diplomatie parlementaire, est de maintenir le dialogue en permanence. La diplomatie parlementaire permet de parler de tout, y compris des irritants pour tenter d’avancer », développe-t-elle.
Dans un compte-rendu publié sur les réseaux sociaux, le sénateur Akli Mellouli a expliqué que ce « moment d’échange (…), était utile et constructif ». « Nous avons pu échanger nos points de vue, entendre leurs préoccupations et surtout définir les perspectives nécessaires pour un développement harmonieux de la relation économique entre nos deux pays », a-t-il ajouté.
Le sénateur écologiste a indiqué que la relation entre la France et l’Algérie est de « l’avis de toutes et tous, essentielle pour bâtir un avenir commun entre les deux rives, mais aussi pour l’avenir de la Méditerranée et pour l’Afrique. » Selon lui, les patrons français, qu’il a rencontrés avec Sabrina Sebaihi, « appellent unanimement à un apaisement des relations pour bâtir un avenir durable pour nous et nos enfants sur les deux rives de la Méditerranée. »