Pour ses grands débuts sur le banc de l’équipe nationale de football, le nouveau sélectionneur Djamel Belmadi aurait pu prétendre à un meilleur résultat, samedi face à la Gambie à Banjul (1-1), en match comptant pour la 2e journée (Gr.D) des qualifications de la CAN-2019.
Même si cette rencontre intervient dans un contexte un peu spécial, il n’en demeure pas moins que Belmadi a réussi à mettre fin à quatre défaites de rang en amical, concédées sous la conduite de l’ancien coach Rabah Madjer.
La Gambie, loin d’être foudre de guerre, a certes tenue la dragée haute aux Verts, dans un match retardé d’une heure et demi, en raison de la présence d’un millier de supporters, massés sur la main courante, mais elle a réussi quand même de bousculer une équipe nationale en pleine reconstruction.
Sur le plan technique, Belmadi, arrivé en août dernier, n’a pas bénéficié de beaucoup de temps pour mettre en place son plan de jeu qu’il compte adopter avec l’Algérie, mais des signes positifs se sont dégagés pour la première de l’ancien capitaine des Verts.
Une bonne réaction
En un laps de temps court, Belmadi a accompli un travail psychologique important, une manière de permettre aux Verts de retrouver leur confiance et les responsabiliser. Le rendez-vous face à la Gambie était loin d’être un match référence, c’est une évidence, mais la volonté et l’envie de se surpasser étaient bien au rendez-vous.
« Je suis venu pour gagner le match. Au vu des conditions difficiles qui ont prévalu avant la rencontre, l’attitude des joueurs a été parfaite. Ils ont répondu présents, même si je ne suis pas totalement satisfait du résultat », a réagi Belmadi à l’issue de la partie.
En dépit de conditions de jeu extrêmement difficiles et une pelouse à la limite du praticable, l’équipe nationale a eu une bonne réaction, ce qui lui a permis de repartir avec le point du match nul, ce qui n’était plus arrivé depuis le 2 juin 2016 et la victoire décrochée à Victoria face aux Seychelles (2-0) dans le cadre des qualifications de la CAN-2017.
En face, l’équipe gambienne (172e au dernier classement FIFA), a pu mettre le voile sur des lacunes encore perceptibles, en dépit du changement opéré au niveau de l’encadrement technique.
Sur l’action du but égalisateur, la défense algérienne a commis une erreur d’inattention qui a fini par coûter cher. C’est sur l’aspect de concentration que Belmadi doit axer son travail, pour éviter que ce genre d’erreurs se reproduise en vue des prochaines rencontres.
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Tahrat, la trouvaille… Mahrez en méforme
Pour le onze aligné face à la Gambie, Belmadi (42 ans) a apporté une petite révolution en faisant appel au défenseur central Mehdi Tahrat (RC Lens/France) pour composer l’axe central en compagnie de Ramy Bensebaini.
L’innovation de Belmadi s’est avérée réussie puisque l’ancien joueur de Paris FC (2014-2016) a pu tirer son épingle du jeu, donnant une solution supplémentaire pour le nouveau sélectionneur dans un poste sensible qui a toujours était l’un des maillons faibles de l’EN.
Côté offensif, Belmadi a frappé un bon coup en titularisant le buteur d’Al-Sadd (Div.1/ Qatar) Baghdad Bounedjah, auteur de l’ouverture du score. Un choix qui s’est avéré finalement judicieux.
En revanche, des joueurs sont passés complètement à côté, à l’image de l’ailier Riyad Mahrez, qui n’a pas eu le rendement escompté, lui qui était à l’origine d’une occasion franche en première période. Il y a eu également la prestation timide de Rachid Ghezzal, positionné sur l’aile gauche.
En somme, le match face à la Gambie a permis à Belmadi de connaitre un peu plus d’idée sur son effectif et surtout faire le tri entre ceux capables d’adhérer à sa philosophie de jeu, et ceux qui ne seront plus convoqués à l’avenir.
Une chose est sûre, le rendez-vous face aux « Scorpions » ne peut en aucun cas nous renseigner sur la touche Belmadi et la possibilité de la sélection à sortir la tête de l’eau. Il y a eu certes un état d’esprit qui se dégageait, mais le chemin reste encore long pour voir les Verts repartir du bon pied.
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