Ali Haddad a demandé, ce mercredi 13 septembre, au gouvernement d’élargir la préférence nationale de 25% aux entreprises privées et à ne pas faire de « distinguo » entre le privé et le public.

Le président du FCE, s’exprimait lors de la réunion du Conseil d’orientation de l’organisation, la première depuis son duel avec Tebboune, qui a conduit à un changement à la tête du gouvernement. Dans son discours d’une vingtaine de minutes, Ali Haddad a évoqué son bras de fer avec l’ex-Premier ministre, qui l’a visiblement marqué, selon un patron qui a assisté à la réunion. « Il m’a semblé particulièrement affecté par cette crise », affirme un membre du COS.

« Ali Haddad n’est pas le FCE », a-t-il tempéré, en appelant les membres de la puissante organisation patronale à rester unis. « Il faut être fier du travail accompli, de resserrer les rangs », a-t-il demandé. Dans la salle, des membres ont pris la parole pour exprimer à Haddad leur soutien. Certains ont profité pour attaquer Tebboune qui a, selon eux, « détruit la dynamique » du FCE, avec les pouvoirs publics, selon notre source. « Tant que je suis là, je ferai en sorte que l’entreprise privée soit considérée à sa juste valeur », a promis Haddad, pour tenter de remobiliser les patrons, dans un contexte de grave crise économique. Il a demandé aux autorités de poursuivre leurs efforts visant à l’intégration des entreprises privées dans le secteur économique, en rappelant que le privé crée des emplois et des richesses.

« Les patrons en ont marre d’être qualifiés de criminels, de voleurs. Ils récusent l’appellation d’affairistes et se veulent être reconnus en tant qu’entrepreneurs », explique un patron qui a assisté à cette réunion durant laquelle des chefs d’entreprises ont exprimé leur satisfaction du retour d’Ouyahia à la tête du gouvernement. « Avec lui, l’ordre sera rétabli dans la société », résume le même patron. « Le problème de la croissance concerne tout le monde, mais Ouyahia va ramener l’ordre », explique un chef d’entreprise.