search-form-close
Enquêtes épidémiologiques sur la Covid-19 : le Pr Belhocine déplore le manque de coordination

Enquêtes épidémiologiques sur la Covid-19 : le Pr Belhocine déplore le manque de coordination

Le Professeur Mohamed Belhocine fait état de difficultés pour mener sur le terrain les enquêtes épidémiologiques sur l’épidémie du coronavirus.

« Il n’est pas possible d’envisager que les enquêtes épidémiologiques se fassent bien si les services des consultations et d’hospitalisations qui identifient les patients ou les suspects ne donnent pas très rapidement l’information aux équipes d’enquêtes épidémiologiques dans les services de médecine préventive », relève le président de la Cellule opérationnelle chargée de l’investigation et des enquêtes épidémiologiques sur la Covid-19. Cette cellule avait été créée début juin sur instruction du président de la République.

Selon lui, plus la notification est précise et rapide, plus les équipes peuvent aller faire des enquêtes et identifier des sujets contacts et éventuellement les tester dans les wilayas où c’est possible de le faire.

« Malheureusement, se désole Pr Belhocine, des différentes visites que nous avons organisées au sein de la cellule dans différentes wilayas, nous avons relevé qu’il y a des endroits où la notification vient en retard ou n’est pas complète ».

Dans d’autres régions, il faut attendre plusieurs jours pour notifier un grand nombre de cas ce qui rend, selon Pr Belhocine, le travail des équipes d’enquêteurs assez difficile. « Car vous pouvez faire des enquêtes épidémiologiques quand vous avez 20 ou 30 cas à enquêter par jour. Mais vous ne pouvez plus faire d’enquêtes épidémiologiques lorsque vous avez 120 ou 140 cas qui arrivent en une journée », précise le responsable.

Pour le Pr Belhocine, toutes ces contraintes traduisent la complexité de la « riposte technique » à l’épidémie et qui rend, selon lui, encore plus important le caractère impératif du respect des mesures barrières et le devoir de collaborer avec les équipes d’enquêteurs.

« Nos équipes sont fatiguées, parfois au bord de l’épuisement. Elles sont sur le terrain. D’Oran à Sétif, d’Ouargla à Blida. Je parle des personnels qui sont sur le terrain, pas seulement ceux qui travaillent dans les hôpitaux, je parle de ces jeunes hygiénistes, de ces infirmiers et de ces anciens techniciens de la santé à la retraite qui viennent donner un coup de main et qui travaillent nuit et jour pour préparer les enquêtes (…) », témoigne Pr Belhocine.

Sur le vaccin contre le coronavirus en cours de développement dans certains pays, et que l’Algérie veut acquérir, le Pr Belhocine appelle à la prudence.

« Même s’il y a des signaux un peu encourageants, il nous faut rester prudents. Nous ignorons encore beaucoup de choses de ce virus et on ignore si l’immunisation que les vaccins vont provoquer est une immunisation durable ou pas », soutient le Pr Belhocine dans un entretien accordé au journaliste Ahcène Chemache de la Radio chaine III.

  • Les derniers articles

close