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Enseignement de tamazight : Nouria Benghabrit fait le bilan

Enseignement de tamazight : Nouria Benghabrit fait le bilan

Nouria Benghabrit fait un bilan positif, ce lundi 26 février, de l’enseignement de tamazight en Algérie et revient sur son évolution depuis 1995. « L’évaluation que j’en fais est plutôt positive, aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif. Je peux vous dire que des efforts considérables ont été consentis dans le sens d’un déploiement important de cet enseignement », a affirmé la ministre de l’Éducation nationale dans un entretien à Liberté, publié ce lundi 26 février.

« L’enseignement de tamazight a débuté dans le secteur de l’éducation dès la rentrée 1995-1996. Des classes ont été alors ouvertes en 9e AF et en 3e AS avec un effectif d’élèves de 37.700 encadrés par 233 enseignants. Aujourd’hui, 343.656 élèves suivent cet enseignement, dans les trois cycles. Ils sont encadrés par 2.772 enseignants. L’évolution de l’enseignement de tamazight a connu un bond considérable », a-t-elle ajouté.

Nouria Benghabrit a précisé que le nombre d’élèves « suivant cet enseignement » a été donc multiplié par dix en l’espace de quelques années et celui des enseignants par douze. « Entre 2014/2015 et 2017/2018, nous enregistrons un accroissement de 91.570 élèves, avec un accroissement de la couverture géographique de plus de 300% », a développé la ministre de l’Éducation nationale.

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Durant ces quatre dernières années, le nombre de wilayas où tamazight est enseigné est passé de 11 à 38, selon elle. « Et notre objectif est de généraliser cet enseignement à l’ensemble des 48 wilayas du pays à partir de l’année prochaine 2018/2019 avec un renforcement dans les wilayas qui dispensent déjà cet enseignement. C’est-à-dire étendre l’enseignement à d’autres établissements scolaires », a-t-elle avancé.

Nouria Benghabrit a assuré que le problème de postes budgétaires ne se posait pas pour tamazight. « C’est la seule matière où les postes budgétaires sont des postes ouverts. Et permettez-moi de rappeler qu’en dépit de la conjoncture particulière qui sévit dans le pays, plus de 300 postes budgétaires ont été accordés au MEN dans le cadre de la rentrée scolaire 2018/2019 », a-t-elle indiqué.

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Pour elle, l’enseignement de tamazight a surtout besoin de « ressources humaines formées, dotées de compétence et d’un professionnalisme à même d’assurer à cette langue la pérennité voulue par la communauté nationale ».

Interrogée sur le caractère facultatif de l’enseignement de cette langue qui est perçu comme un obstacle, la ministre de l’Éducation nationale évoque les « conditions de la généralisation réussie ».

« La réponse n’est pas tant le caractère facultatif ou obligatoire de tamazight puisque la question est tranchée par la Constitution. Ce qui doit nous préoccuper, ce sont les conditions optimales qu’il faut pour assurer une généralisation réussie de tamazight. La généralisation de tamazight a été aussi une des recommandations de deux conférences nationales en 2014 et 2015 », a-t-elle souligné.

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