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Entretien avec Mahdjoub Bedda : « Une minorité passe son temps à mentir en déformant la réalité »

Entretien avec Mahdjoub Bedda : « Une minorité passe son temps à mentir en déformant la réalité »

Mahjoub Bedda est ministre en charge des Relations avec le Parlement et président de l’association des anciens élus du FLN (© PPAgency)

Mahjoub Bedda est ministre en charge des Relations avec le Parlement et président de l’association des anciens élus du FLN.

Le discours du président lu en son nom lors de l’ouverture de la rencontre gouvernement-walis mercredi dernier a été jugé virulent par certaines personnalités de l’opposition. Que répondez-vous à ces accusations ?

Le président est en droit de défendre son bilan. Certaines personnes ont la mémoire courte et oublient un peu trop vite tout ce qu’il a apporté au pays. Ceux qui ont vécu les années du terrorisme, qui ont vu le pays se débattre dans les énormes difficultés économiques à l’époque, savent de quoi je parle. Le président est l’artisan du retour de la paix en Algérie. Si aujourd’hui le pays est l’un des plus stables de la région, c’est grâce à la politique de réconciliation menée par le président.

Au volet économique, personne ne peut nier les énormes avancées réalisées depuis vingt ans dans de nombreux secteurs. Que ce soit l’autoroute Est-Ouest, le raccordement au gaz de ville pratiquement sur tout le territoire national, alors que ce n’était pas le cas dans certaines régions, la disponibilité de l’eau potable, le nombre d’universités construites… Tout cela est à mettre à l’actif du président Bouteflika. On ne peut pas nier tout ce qui a été fait depuis vingt ans, car les réalisations et les progrès sont visibles dans de très nombreux domaines. Aujourd’hui, une minorité passe son temps à mentir en déformant la réalité.

Qui est cette minorité à laquelle vous faite allusion ?

Je pense à l’opposition qui, sur les plateaux de télévision, veut faire croire que rien n’a été fait depuis 1999. Bien sûr on peut encore améliorer les choses, mais de là à nier tout ce qui a été fait jusque-là est tout simplement inacceptable.

Le FLN a décidé d’opérer de nombreux changements…

Il était urgent d’enclencher une nouvelle dynamique au parti. Le FLN vivait une situation de blocage qui ne pouvait pas durer. La première formation politique du pays était devenue un corps sans âme où plus rien n’était entrepris. Il fallait opérer un déclic et cela passait par le départ de l’ancienne direction et l’arrivée d’une nouvelle équipe chargée de rassembler tous les militants, sans exclusion. Personne ne doit rester en dehors du parti.

Je suis convaincu que les décisions du président Bouteflika sont de nature à remettre le parti sur les rails de l’union. L’arrivée à la tête du FLN d’un jeune militant au parcours exemplaire comme Mouad Bouchareb est de nature à redynamiser notre formation politique.

Par ailleurs, la désignation au sein de l’instance dirigeante de personnalités comme Mustapha Karim Rehiel, militant et cadre de l’administration peut, par son expérience, être un apport considérable au parti. C’est le cas également avec Saïd Lakhdari, qui maîtrise à la perfection le fonctionnement du FLN. L’association des anciens élus soutient totalement cette nouvelle direction.

Dorénavant au FLN, tout le monde doit s’aligner sur les nouvelles directives du président du parti et président de la République.

Les premières décisions annoncées par le nouveau patron du parti : dissolution du CC, organisation d’un congrès extraordinaire et retour à l’ancien nombre de Mouhafadas. Toutes ces décisions sont une reconnaissance de l’illégitimité du 10e congrès ?

Absolument pas. Pour ce qui des mouhafadas, effectivement le découpage décidé par Amar Saâdani s’est avéré une erreur monumentale. Le parti ne peut pas fonctionner avec autant de centres de décision dans chaque wilaya. Nous en avons payé le prix lors des élections où chaque mouhafedh voulait imposer sa liste. La multiplication des responsabilités a compliqué la prise de décision au sein du FLN. Il était impossible de satisfaire tout le monde et le parti l’a payé lors des législatives de 2017.

Le nouveau patron du FLN a déclaré que les portes du parti étaient dorénavant ouvertes à tous les militants, sans exclusion. Djamel Ould Abbès avait tenu les mêmes propos…

Je ne suis pas chargé de faire le bilan de Djamel Ould Abbès, mais je constate qu’il a échoué à rassembler les militants, alors que le président du parti a besoin que toutes les forces soient autour de lui.

Mouad Bouchareb a plus de chance de réussir là où Djamel Ould Abbès a échoué ?

Oui, avec la volonté de tout le monde. Le nouveau chef du FLN n’est pas seul et il bénéficie d’une confiance totale des militants.

Les sénatoriales du 29 décembre seront un premier test pour le nouveau patron du parti ?

Non, car la nouvelle instance prend le train en marche, alors que la campagne pour la désignation des candidats a été menée par l’ancienne direction. Cela n’empêche pas le parti d’avoir l’ambition d’obtenir le meilleur score possible afin de demeurer la première formation politique du pays.

Le départ de Djamel Ould Abbès profite-t-il à l’association des anciens élus du parti ?

Je n’ai pas mis en place cette structure pour m’opposer à l’ancien secrétaire général ou créer un FLN-bis, comme certains ont pu le croire. Il n’a jamais été dans nos intentions de diviser le parti, mais plutôt de contribuer à la réconciliation de tous ceux qui étaient marginalisés par l’ancien SG et ils sont très nombreux.

Notre seul objectif est de réaffirmer notre soutien au président du parti et président de la République et à la nouvelle direction du FLN.

Quel rôle peut continuer à jouer l’association des anciens élus, alors que la nouvelle direction du FLN lance l’opération de réconciliation en direction de tous les opposants ?

Nous allons mettre en place des directions de wilaya et au sein des communes et organisé des séminaires et des activités culturelles, sportives, politiques et économiques. L’association compte bien profiter du capital-expérience de ses membres qui compte en son sein des professeurs d’université, des juristes, des économistes… On veut mettre en place un espace ouvert en direction des compétences du parti.

Notre dénominateur commun demeure le président de la République.

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