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Entretien avec Seddik Chihab : « Ouyahia n’a rien à justifier »

Entretien avec Seddik Chihab : « Ouyahia n’a rien à justifier »

Nous assistons ces derniers jours à des tirs croisés entre Tayeb Louh et Ahmed Ouyahia. Que se passe-t-il ?

Fondamentalement, il n’y a aucun problème entre le FLN et le RND. Ce n’est certainement pas des déclarations qui sont mal comprises ou mal reprises qui peuvent changer la nature de la relation qui existe entre le FLN et le RND.

 

Habituellement réservé, Ahmed Ouyahia a décidé de réagir via son parti le RND. Pourquoi ?

Le communiqué auquel vous faites allusion n’est pas une réponse explicite aux propos tenus par le ministre de la Justice et garde des sceaux. Il a été diffusé pour rétablir certaines vérités concernant le passé du Premier ministre Ahmed Ouyahia, notamment son attachement à la liberté et à l’indépendance de la justice.

 

Hier, Ouyahia a qualifié depuis Paris les martyrs de « morts ». Des propos qui ont suscité une grande polémique en Algérie…

Certaines parties ont sauté sur l’occasion, comme d’habitude, pour condamner Ouyahia. Le Premier ministre appartient à une famille de révolutionnaires. Sur ce plan, personne ne peut douter de son nationalisme et de son engagement plein pour l’Algérie. Ouyahia n’a rien à justifier, c’est un enfant emblématique de ce pays. Il a été formé par l’école algérienne, il continue à servir son pays.

 

Dans une directive envoyée aux cadres et militants du RND, Ouyahia invite tout le monde à éviter toute déclaration ou comportement de nature à nuire à l’une des parties de la coalition. Existe-t-il une tension entre les parties composant cette nouvelle entité politique ?

Les instructions d’Ahmed Ouyahia sont claires. La constitution d’une alliance entre le FLN, le RND, TAJ et le MPA intervient dans un contexte politique très particulier, je parle évidemment des prochaines échéances électorales notamment la présidentielle. Sur ce point, les quatre formations ont affiché leur soutien au président Abdelaziz Bouteflika. Mais, il y a aussi les sénatoriales en décembre. La directive d’Ouyahia prouve, si besoin est, sa culture d’État. L’homme place l’intérêt de la nation au-dessus de tout.

 

L’ancien président de l’APN, Abdelaziz Ziari estime que seul Ahmed Ouyahia est en mesure de remplacer Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays. Qu’en pensez-vous ?

Cela prouve que l’ancien président de l’APN a du respect pour le Secrétaire général du RND. De notre côté, nous ne cessons de réitérer notre soutien indéfectible au président de la République.

 

L’alliance sera-t-elle actionnée lors des sénatoriales ?

Durant les sénatoriales, chaque parti défend ses chances. L’alliance est là pour soutenir le président de la République et appuyer son programme.

 

Le RND espère-t-il préserver la présidence du Senat ?

Oui, et nous pensons que Abdelkader Bensalah dispose à la fois des compétences et des qualités politiques exigées par cette fonction.

 

L’homme d’affaire Issad Rebrab vient de lancer un important projet en France. Il se plaint du blocage de ses investissements en Algérie…

Nous aurions souhaité que ses investissements se fassent en Algérie, que les emplois se créent en Algérie, que la richesse revient à notre pays qui a tout donné à ses enfants. Tout compte fait, l’Algérie s’attèle à améliorer son climat des affaires. Le gouvernement a accordé plusieurs avantages aux investisseurs, nous espérons en retour un engagement sincère et fort de nos opérateurs économiques pour développer le pays et préparer l’après-pétrole.

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