Économie

ENTRETIEN. Halim Kasmi, PDG du port de Bejaïa : « Quand il y a une attente en rade, il y a des surcoûts »

Halim Kasmi, PDG de l’Entreprise portuaire de Bejaia, explique qui paie les coûts supplémentaires dus à la congestion du port après la grève qui l’a paralysé du 22 juillet au 9 août, et prévoit un retour à la normale d’ici début septembre.

Comment se déroule la reprise au port après la fin de la grève ?

Il y a une reprise normale des activités. Il y a un plan qui a été activé pour palier un petit peu au retard d’exploitation des navires. Pour l’instant on a pu résorber toute l’attente en rade des navires. Tout va correctement pour l’instant.

Le groupe CMA CGM fait état d’une congestion du port de Bejaïa avec des coûts supplémentaires qui sont induits…

C’est normal. Quand il y a une attente en rade, il y a des surcoûts. Il y a des surestaries qui incombent bien sûr aux réceptionnaires. C’est vrai qu’il y a des coûts supplémentaires dus à l’immobilisation des navires en rade.

Qui paie ces coûts supplémentaires ?  

Ce sont les importateurs-exportateurs et, vu que c’est de la devise, il y a le concours également du Trésor public pour la convertibilité du dinar. Mais c’est surtout les importateurs qui paient les surestaries.

À combien sont estimés les coûts supplémentaires qui vont être induits par la congestion ?

Pour les navires qu’on a recensés, on a fait une estimation par rapport à la grève de 1,2 million de dollars. Ça reste une estimation.

Quelle est la durée d’attente des navires en rade ?

Avant la grève, pour les porte-conteneurs c’était quasiment moins d’un jour parce qu’on avait mis en place un système qui permettait aux navires de rentrer directement. Mais il y a eu la perturbation de la grève qui a fait qu’il y a un allongement de l’attente en rade. On peut l’estimer à une moyenne de sept jours.

À quand le retour à la normale ?

Pour l’instant on a vraiment jugulé l’activité. Il nous reste que quatre navires en rade. Je pense qu’un retour normal vers le dispositif qu’on a mis en place se fera d’ici début septembre.

 

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