Le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a estimé ce lundi que le maréchal libyen Khalifa Haftar « n’est intéressé ni par la trêve ni par la paix », rapporte ce mardi le média étatique turc TRT.
« La déclaration du porte-parole de Haftar, indiquant que la solution en Libye se concrétisera par les armes, montre que Haftar n’est intéressé ni par la trêve ni par la paix », a déclaré Erdogan à Banjul lors d’une conférence de presse conjointe animée avec le président de la Gambie, Adama Barrow.
« Nous espérons que les participants à la Conférence de Berlin ont entendu cette déclaration et qu’ils exprimeront leurs positions la concernant », a indiqué le président turc, estimant que « Haftar devait être arrêté afin de parvenir à la paix en Libye ».
« Haftar commet des actes odieux en Libye, nous les surveillons et nous continuerons à faire le nécessaire jusqu’à la fin », a affirmé Erdogan, ajoutant que « Haftar, qui a fui Moscou et Berlin, viole le cessez-le-feu ».
« Si nous voulons parvenir à la paix en Libye, Haftar doit être arrêté », a réitéré le président turc.
En parallèle, le gouvernement américain a indiqué que le président Donald Trump et le Erdogan se sont entretenus par téléphone ce lundi afin de discuter de la situation en Libye et en Syrie.
« Les deux présidents ont discuté de la nécessité d’éliminer l’ingérence étrangère et de maintenir le cessez-le-feu en Libye », a indiqué le porte-parole adjoint de la Maison Blanche, Judd Deere, dans une publication diffusée sur le réseau social Twitter.
« Les présidents ont convenu que les violence perpétrées à Idlib en Syrie doivent cesser », précise le communiqué de la Maison Blanche, ajoutant que le « le président Trump a également souligné l’importance que la Turquie et la Grèce résolvent leurs désaccords concernant la Méditerranée Orientale ».