L’Algérie a été placée à la 115e position (sur 167) sur le Global Slavery Index, un classement des pays où l’esclavage moderne prévaut le plus, établi par la Fondation Walk Free en partenariat avec l’Organisation internationale du travail (OIT).
Le rapport définit l’esclavage moderne comme étant « le travail extrait par la force, la contrainte ou la menace », que ce soit « fournir un travail sous le prétexte du « mariage » », « être forcé de travailler au noir avec la promesse d’un salaire qui est souvent retenu », ou encore « être forcé à travailler sur des sites de construction, des magasins, des fermes ou encore à la maison comme domestiques ».
Plus un pays se classe dans le bas du classement, mieux il est positionné. La position de l’Algérie la place parmi les pays où la prévalence de l’esclavage moderne est faible ou très faible. L’index de 2018 estime qu’environ 106 000 personnes vivent dans des conditions d’esclavage moderne, soit environ 2.65 personnes par millier d’habitants. La « réponse des autorités » a cependant obtenu la note médiocre de CCC, tandis que la vulnérabilité du pays à l’esclavage moderne a été estimée à 51,95/100.
La 115e position de l’Algérie la classe légèrement moins bien mais aux côtés des pays tels que le Maroc (121e), la Tunisie (125e), le Portugal (120e) ou encore l’Espagne (124e). La France est classée 136e, tandis que l’Allemagne est 134e, les Etats-Unis occupent la 158e place et le Canada la 166e place. Le Japon occupe pour sa part la 167e et meilleure place.
Du côté des pays où l’esclavage moderne est le plus prévalent, on retrouve des pays tels que la Mauritanie (6e), l’Afghanistan (5e), la République centrafricaine (3e), l’Érythrée (2e). La Corée du Nord occupe quant à elle la 1ère et pire place du classement.