La famille de Sliman Guiz, un ressortissant algérien qui a été assassiné en Espagne en février dernier, va enfin pouvoir inhumer son fils à la suite de la décision d’un juge du tribunal de Saragosse de lui remettre le corps.
Selon le média Heraldo, le corps de Sliman Guiz est resté cinq mois au niveau de la morgue de l’institut de médecine légale d’Aragon. C’est le temps pris par le laboratoire de la police scientifique et les médecins légistes pour établir leurs rapports respectifs.
La famille du défunt réclamait depuis tout ce temps le corps du jeune homme pour pouvoir l’enterrer en Algérie, son pays natal. Toutefois, la nécessité de faire la lumière sur son décès a retardé la remise de la dépouille à ses proches.
Sliman Guiz a été tué par sa conjointe, Natalia Ch., qui se trouve en détention provisoire depuis le 5 février 2023, date à laquelle les faits se sont produits au niveau d’un immeuble de l’avenue de Madrid à Saragosse. Il était âgé de 28 ans.
Assassinant d’un Algérien en Espagne : sa conjointe suspectée
La relation entre l’Algérien et sa conjointe espagnole était conflictuelle, mais aucune plainte pour mauvais traitements au sein du couple n’avait été déposée. Selon Heraldo, le couple consommait de la drogue, ce qui provoquait souvent des disputes entre eux.
Atteint d’un coup de couteau au niveau du cœur, Sliman est mort des suites de ses blessures. L’accusée a donné plusieurs versions contradictoires de ce qui s’était passé ce jour-là. Devant les enquêteurs, elle est allée jusqu’à dire que Sliman s’est blessé en tombant dans le couloir de la maison. Elle a également affirmé qu’il s’est poignardé volontairement avant d’évoquer une blessure accidentelle.
Les policiers ont, de suite, suspecté Natalia. La suspecte avait nettoyé l’appartement et le couteau qui a servi à tuer Sliman, mais la police a détecté les indices menant à sa culpabilité.
L’avocat de la famille du jeune Algérien, Me Alejandro Giménez a réclamé la remise du corps après avoir consulté les rapports établis par le laboratoire de la police et les médecins légistes. Ces rapports ont fait état d’une mort à la suite d’une hémorragie causée par une blessure au niveau du cœur. La remise du corps a été retardée par une procédure déposée par l’avocat de la défense qui a demandé l’examen du corps de la victime.
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