Société

EuroMed Droits dénonce l’interdiction d’un rassemblement à Alger

EuroMed Droits, un réseau d’organisation de défense des droits humains, dénonce, dans un communiqué rendu public à Bruxelles, ce mardi 11 décembre, l’interdiction d’un rassemblement, organisé à Alger, à l’occasion de la célébration du 70e anniversaire de la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l’homme (qui coïncide avec le 10 décembre de chaque année).

« Plusieurs manifestants ont été interpellés par la police dont Hacene Ferhati, membre de SOS Disparus Oran – CFDA. Djalal Mokrani, membre du Bureau National du RAJ, association partenaire d’EuroMed Droits, a également été interpellé », souligne EuroMed Droits, anciennement appelé Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH).

Sur sa page Facebook, SOS Disparus a annoncé l’interpellation de deux parents de disparus, MM Haridi et Baroudi. Les personnes interpellées ont été libérées ensuite par la police. « EuroMed Droits regrette la répression constante des manifestants en Algérie, et plus encore lors de cette Journée Internationale des droits humains. En effet, les autorités algériennes ont refusé d’octroyer l’autorisation de réunions à l’ensemble des organisations nationales et internationales des droits de l’homme, dans le cadre de la célébration du 70e anniversaire de la proclamation de la déclaration universelle des droits de l’Homme. Pourtant, la liberté de réunion et d’expression sont garanties par la Constitution algérienne », relève le Réseau.

Réviser la loi sur les manifestations publiques

EuroMed Droits rappelle, dans son communiqué, des recommandations du Comité des droits de l’homme des Nations Unies (datées de juillet 2018) appelant les autorités algérienne à revoir la loi 91/19 du 2 décembre 1991 aux fins de « lever toutes les restrictions aux manifestations pacifiques » et à abroger le décret du 18 juin 2001 interdisant les manifestations publiques à Alger.

Le comité de l’ONU a également recommandé de respecter le droit de réunion et d’éliminer et de prévenir « de manière effective toute forme d’usage excessif de la force de la part des agents responsables de l’application de la loi lors des dispersements de rassemblements ». Amnesty international a, pour sa part, rappelé qu’en Algérie, le droit à la liberté d’expression et de manifestation pacifique est garanti par la Constitution.

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