Ferhat Aït Ali, ministre de l’Industrie, était ce mercredi 8 avril en visite au siège du groupe pharmaceutique Saïdal.
Fortement sollicité depuis le début de l’épidémie du coronavirus, le groupe public devrait se mettre à fabriquer aussi de la chloroquine. Techniquement, il n’y a aucun problème, a indiqué le ministre après sa rencontre avec le premier responsable de l’entreprise.
« Avec les moyens techniques et les effectifs de Saïdal, il n’y a pas de problème. Le seul problème c’est la matière première et elle sera là dans 10 ou 15 jours », a assuré Aït Ali.
S’il admet que la situation actuelle impose au pays de se constituer des stocks suffisants pour parer à toute éventualité, le ministre ne souhaite néanmoins pas voir des surplus de stocks qui s’avéreraient inutiles.
« Il nous faut certes des stocks de chloroquine, mais les stocks déclarés sont suffisants pour soigner 324 000 cas, d’après le ministère de la Santé. Nous ne devons pas paniquer, le total des cas soignés à la chloroquine est de 626. On ne peut pas constituer des stocks énormes d’un produit qui, avant le coronavirus, n’était pas très demandé. Il y avait un seul laboratoire en Algérie qui avait une petite quantité parce qu’il était destiné à des maladies non endémiques. Aujourd’hui, nous avons les moyens techniques, nous nous tenons prêts, mais il ne faut pas faire dans la panique », a-t-il dit, rappelant que, il y a quelques années, le pays avait importé un vaccin antigrippal pour 700 milliards de centimes, arrivé juste à la fin de l’épidémie.