Politique

FFS : l’offensive d’Ali Laskri face à ses détracteurs

C’est une nouvelle séquence qui risque de corser davantage la crise qui secoue le FFS depuis maintenant plusieurs mois : Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle a déposé sa démission du Parlement ce dimanche.

 « En date du 17 mars 2019 et conformément à la décision prise par la direction nationale relative au retrait des parlementaires des deux chambres, le camarade, Ali Laskri, coordinateur de l’instance présidentielle du FFS, a officiellement déposé sa démission auprès du président de l’Assemblée populaire nationale », a annoncé un communiqué du FFS.

Le communiqué ne précise pas si d’autres parlementaires ont fait de même. Mais selon nos informations, malgré la décision prise il y a quelques jours par l’instance présidentielle, la consigne n’a pas été suivie par les députés. La cause ? Ils contestent la manière avec laquelle Ali Laskri a tenté de les mettre devant le fait accompli. Pour eux, seul le conseil national, instance souveraine entre deux congrès, est habilité à prendre une telle décision.

De plus, nombre de parlementaires et cadres du parti estiment nécessaire d’engager au préalable des concertations avec les autres partis de l’opposition représentés au Parlement pour dégager une position commune. Un retrait avec un nombre conséquent de députés aurait un meilleur impact politique, estiment-ils.

En décidant unilatéralement de démissionner de la chambre basse du Parlement, peu de jours après avoir intronisé un de ses proches, Hakim Belahcel, comme premier secrétaire, Ali Laskri entend « s’attirer la sympathie de la base », dans cette conjoncture marquée par une contestation inédite du régime par les Algériens, pour renforcer sa position au sein du parti face à ses détracteurs.

« C’est beaucoup plus pour des considérations internes », explique une source au fait des convulsions qui secouent le plus vieux parti d’opposition. « On aurait dû retirer plutôt les élus qui travaillent avec ceux des partis du pouvoir, comme à l’APW de Bouira dirigée par le RND, celle de Boumerdes (MPA) et celle d’Alger (FLN) », souligne la même source.

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