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Flagornerie à l’université de Batna : la Présidence en colère

La Présidence de la République a dénoncé ce lundi 13 février une action de flagornerie dont se sont rendus coupables les responsables de l'université de Batna I.

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Flagornerie à l’université de Batna : la Présidence en colère
Aicha Merabet
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C’est assurément une première en Algérie. La Présidence de la République a dénoncé dans un communiqué officiel publié ce lundi 13 février une action de flagornerie dont se sont rendus coupables les responsables de l’université de Batna I.

Dans son discours d’investiture à la magistrature suprême, le 19 décembre 2019, le président Abdelmadjid Tebboune avait demandé à ce que son évocation ne soit plus précédée du terme « fakhamatouhou, son Excellence » dont était affublé son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika, 20 ans durant. C’était la première décision de son mandat.

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Mais il n’est pas certain que tout le monde ait compris le sens de cette doléance présidentielle. Car si, effectivement, le terme « fakhama » a disparu du jargon politique national, certains réflexes ont la peau dure et des pratiques de flagornerie honteuses continuent à être enregistrées.

Or, dans son discours d’il y a trois ans, le président Tebboune invitait en fait à rompre avec toutes les pratiques de flatterie qui portent atteinte à leurs auteurs, à la personne flattée et à l’image de l’Algérie.

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L’une de ces pratiques répandues sous l’ancien président, malade et dans l’incapacité de se déplacer, était d’ « honorer » un cadre à son effigie, en lui remettant toutes sortes de présents.

Le « cadre » rappelle une « période honteuse »

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On a cru le procédé disparu à jamais, mais il a subitement refait surface en ce début 2023, quatre ans après le début de la révolte du hirak, qui a chassé du pouvoir Abdelaziz Bouteflika, après 20 ans de règne.

Les responsables de l’université de Batna I ont cru faire bonne impression en haut lieu en honorant un cadre du président Tebboune. La Présidence de la République a réagi avec célérité et fermeté.

Dans un communiqué rendu public ce lundi 13 février, la direction de la communication de la Présidence de la République a dénoncé un geste qui rappelle aux Algériens « une période honteuse ».

La Présidence de la République dit désavouer cet acte, qui est « une initiative personnelle et isolée » et qui n’a « rien à voir avec la façon de penser » du président de la République et avec « les traditions qu’il s’attèle à asseoir » depuis son élection, « dans le cadre de la nouvelle Algérie ».

Le communiqué, lu à la télévision nationale, rappelle la demande du président de la République Abdelmadjid Tebboune lors de son investiture de ne plus utiliser le mot « fakhama », ce qui « bannit tous les comportements et pratiques de flagornerie ».

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