search-form-close
Flambée du Covid-19 : quel impact en Algérie ?

Flambée du Covid-19 : quel impact en Algérie ?

Si les bilans officiels du Covid-19 en Algérie sont rassurants, le professeur Salah Lelou, pneumologue et chef de service à l’EHU d’Oran appelle à ne pas baisser la garde.

Il se montre inquiet par rapport à la situation épidémiologique dans la région notamment en France qui connaît une flambée des contaminations.

Professeur Lelou, est ce que vous pensez qu’il y a toujours un danger lié au Covid-19 en Algérie quand on voit les chiffres très bas annoncés par le ministère de la Santé ?

Oui si on se réfère à ce qui se passe ailleurs dans les pays voisins en particulier, en France. Avec ce pays, nous avons beaucoup d’échanges, beaucoup de gens qui vont et qui viennent avec la reprise des vols depuis la réouverture des frontières.

Faut-il s’inquiéter de la montée des cas de Covid-19 en France ?

Il y a un risque quand on sait qu’il y a 30 000 cas déclarés par jour en France. Il y a eu un pic de 100 000 il y a deux ou trois jours. On recense 6500 malades hospitalisés, plus de 1000 patients en unités de soins intensifs et plus de 600 décès par semaine. Ce sont des chiffres effrayants. On ne peut que s’inquiéter.

Comment interprétez-vous les bilans officiels des contaminations au Covid-19 en Algérie ?

Quand on voit les chiffres déclarés en Algérie, on reste un peu étonnés. Il y a moins de dix cas par jour, pas de forme grave, pas d’hospitalisation, pas de patients en unités de soins intensifs, pas de décès, ça nous rassure oui, mais attention il faut rester vigilants.

Comment expliquer le taux de contamination très bas, selon les chiffres officiels, alors qu’il y a une flambée en France ?

On enregistre ces chiffres alors qu’on ne porte pas de masques, on ne respecte plus les mesures barrières. C’est peut-être l’immunité collective, la vaccination, les quatre vagues que nous avons eues.

Avec ces chiffres très bas du Covid-19 en Algérie et la flambée des contaminations en France, que faut-il faire justement ?

Il faut prendre ses dispositions. Souvenez-vous de la première vague. On disait c’est loin, c’est en Chine puis en Europe pour enfin arriver chez nous avec les conséquences qu’on connaît.

Il faut se faire vacciner, il faut faire les rappels des vaccins de Covid-19. La vaccination contre la grippe saisonnière est recommandée notamment pour les sujets âgés de plus de 65 ans atteints de pathologies chroniques comme le diabète et l’hypertension.

En France, on parle du retour des masques dans les lieux de promiscuité. En Chine, il y a une flambée extraordinaire après la levée des restrictions. Il faut profiter de notre situation, mais il faut se préparer. Il faut être vigilant avec le sous-variant BQ 1.1. C’est le plus répandu

Parlez-nous de ce sous-variant justement, quelles sont ses caractéristiques ?

Il a les mêmes symptômes que l’Omicron. Il est plus contagieux car il se fixe aux récepteurs au niveau des muqueuses nasales bronchiques. Il progresse plus facilement que les autres variants. On ignore s’il y a des cas en Algérie car on ne fait pas de séquençages. Néanmoins, il faut penser à se faire vacciner car ça peut à tout moment nous retomber sur la tête.

  • Les derniers articles

close