Si l’arrivée de migrants dans l’Union européenne (UE) a baissé de 60% en 2017, les débarquements en provenance d’Algérie ont connu une forte augmentation, indique ce mardi 20 février dans son rapport annuel Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes.

Plus de 4200 débarquements provenant d’Algérie ont eu lieu en 2017, contre près de 1700 en 2016, selon les chiffres du rapport.

« Plus de Tunisiens et d’Algériens ont embarqué sur des bateaux dans leur pays respectif et se sont dirigés vers la Sicile et la Sardaigne », révèle également le document, tandis que les débarquements originaires de Libye ont diminué de 34%.

« Vers la fin de l’année, le nombre de migrants venant d’Afrique, en particulier de Marocains, Algériens et Tunisiens, a rapidement augmenté, portant le total des Africains à près de deux tiers des migrants illégaux arrivant sur les rives de l’UE », indique Frontex.

Si 9494 procédures d’expulsions ont été activées à l’encontre de ressortissants algériens, seuls 3941 retours vers l’Algérie ont eu lieu, selon le rapport, qui apporte des détails sur le sujet. Sur ces 3941 retours, 2440 ont été forcés tandis que 1501 ont été considérés comme des « retours volontaires ».

Enfin, pour revenir sur la baisse du nombre des franchissements illégaux des frontières de l’UE, Frontex s’est montré mesuré en précisant que le chiffre demeurait « élevé ». Le total de ces franchissements détectés a atteint l’année dernière 204.219, contre 511.074 en 2016 et 1,8 million en 2015, toujours selon le rapport.