Économie

Fortunes offshores : les Algériens derrière les Marocains et les Libyens

Les fortunes détenues à l’étranger par les Algériens sont estimées à 3,3 milliards de dollars, selon le rapport sur l’état des lieux de la justice fiscale établi par l’ONG Global Alliance for Tax Justice et publié le 11 novembre dernier.

En outre, l’Algérie a un manque à gagner de 492 millions de dollars chaque année en raison des manœuvres d’optimisation fiscale auxquelles s’adonnent les multinationales.

L’optimisation fiscale de l’impôt sur les sociétés se taille la part du lion avec un manque à gagner annuel pour l’Algérie estimé à 434 millions de dollars. Les 57 millions de dollars de manque à gagner restant proviennent de l’évasion fiscale.

Les 3,3 milliards de dollars de fortunes offshore détenues par les Algériens représentent 1,5 % du produit intérieur brut de l’Algérie, entraînant un manque à gagner de 58 millions de dollars, précise la même source.

Les fortunes détenues à l’étranger par les Algériens sont légèrement inférieures à celles détenues par les Marocains (3,7 milliards) et les Libyens (4,5 milliards) mais supérieures à celles détenues par les Tunisiens à l’étranger (2,2 milliards).

Elles sont également bien moindres que les fortunes offshore détenues par des ressortissants de pays occidentaux à l’image des Français (240 milliards), des Chinois (495 milliards), des Canadiens (147 milliards), des Britanniques (1302 milliards) et des Américains (2168 milliards de dollars, premiers du classement).

La principale vulnérabilité commerciale de l’Algérie entraînant des flux financiers illicites est l’importation, indique par ailleurs le rapport. Le partenaire commercial de l’Algérie le plus responsable de cette vulnérabilité est la Chine (18,8 %), suivi de la France (9,1 %) et de l’Italie (8,4 %).

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