En pleine crise diplomatique et politique entre Paris et Alger, deux navires du groupe pétrolier et gazier algérien, Sonatrach, ont fait l’objet d’une tentative de contrôle au niveau du port de Marseille.

C’est une mesure qui n’a jamais été imposée en France aux navires de la compagnie algérienne des hydrocarbures.

Il s’agit visiblement d’une nouvelle tentative visant à envenimer la situation entre les deux pays, déjà assez tendue. Désormais, c’est la relation énergétique entre les deux pays qui est visée.

Port de Marseille : Deux navires de Sonatrach notifiés pour des « contrôles simultanés »

L’information a été rapportée samedi soir par la chaine publique algérienne d’information en continu AL24 News, citant le groupe algérien. L’incident, qualifié d’ « inédit » a eu lieu mardi dernier, au niveau du port de Marseille.

Les équipages de deux navires de Sonatrach, en l’occurrence Cheikh El Mokrani et Rhourd El Farés, transportant du GNL et du GPL ont reçu une notification pour un contrôle simultané des deux navires, « du jamais vu », selon la chaîne publique algérienne.

La notification indiquait que les deux bateaux devaient faire l’objet d’un contrôle. Par la suite, elle a été modifiée, soulignant que le contrôle ne concernera qu’un seul navire, le jeudi 22 mai à 13 h, soit deux jours après la première notification.

L’équipage du navire algérien en question a attendu, mais aucun contrôle n’a été effectué par les autorités portuaires françaises. « À 15 h, Sonatrach a notifié que son navire va prendre le large, puisqu’aucun contrôle n’a eu lieu », explique la même source.

« L’Algérie ne tombera jamais dans les pièges de ces parties néfastes »

Sur le site de suivi des navires en temps réel, Vessel Finder, on constate que les deux navires de Sonatrach ont effectivement repris la navigation, selon les dernières localisations disponibles.

Intervenue dans un contexte de crise entre la France et l’Algérie, cette démarche « inédite et provocatrice » a visiblement pour objectif de « torpiller la relation énergétique entre les deux pays », poussant la compagnie algérienne des hydrocarbures à cesser ses livraisons vers la France, estime Al24 News.

Cette notification de contrôle adressée aux deux navires algériens a été faite « sans que les plus hautes autorités françaises ne soient mises au courant », ajoute encore le média algérien.

Les sources citées par le journaliste indiquent que « l’Algérie ne cédera jamais à cette provocation, car elle fait la différence entre le peuple français et ceux qui poussent les relations bilatérales énergétiques au pire. L’Algérie ne tombera jamais dans les pièges de ces parties néfastes ».