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France-Algérie : De Villepin tacle la ligne dure de Bruno Retailleau

France-Algérie : De Villepin tacle la ligne dure de Bruno Retailleau

Source : Facebook Dominique de Villepin
Dominique de Villepin

Dominique de Villepin est de nouveau monté au créneau pour fustiger le discours belliciste anti-algérien développé en France par certains personnages politiques, comme le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.

Sur le plateau de LCP (La chaîne parlementaire), l’ancien Premier ministre français a dénoncé une « logique de communication » et un discours irréaliste.

De Villepin a d’abord cité le cas de la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni qui, avec une autre approche, obtient de meilleurs résultats concernant les reconduites aux frontières.

« Faire la politique du pire vis-à-vis de certains pays d’Afrique du Nord, ça ne nous aidera pas à faire rentrer les OQTF dans ces pays. Georgia Meloni, elle, a les meilleures relations possibles avec l’Algérie comme avec l’ensemble des pays d’Afrique du Nord et le résultat est là : un taux de retour des OQTF supérieur au nôtre », a-t-il fait remarquer, à l’adresse sans doute de Bruno Retailleau qui plaide pour le « rapport de force » et la « riposte graduée » vis-à-vis de l’Algérie.

Dominique de Villepin fracasse la ligne Retailleau sur l’Algérie

« Il n’y a pas de mystère. La logique du bras de fer, la logique du matamore, la logique du 20 h de TF1 ou d’ailleurs tout autre 20 h, c’est une logique de communication, ce n’est pas une logique de politique », a-t-il fustigé, estimant que cela est « absolument dangereux » et qu’il faut que les Français « ouvrent les yeux » car, dans le fond, de plus en plus de gens les prennent pour « des cons ».

Pour l’ancien chef de la diplomatie française, ces gens-là, une fois élus, « seront incapables de changer la réalité » et ne feront que continuer à « pérorer sur des mesures incroyables ».

Bruno Retailleau vient d’être élu président des Républicains et vise désormais plus haut en prévision de la présidentielle de 2027. Il a lui-même reconnu que toutes les polémiques qu’il a suscitées, notamment sur l’Algérie et l’immigration l’ont « servi ».

« On est en absurdie. C’est à qui sortira la connerie la plus importante, qui détonnera dans le paysage et surprendra l’opinion publique. Je crois qu’il faut que la politique atterrisse, la politique ce n’est pas l’art de dire n’importe quoi », s’est emporté Dominique de Villepin.

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