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France – Algérie : des patrons français à Alger pour relancer les affaires

France – Algérie : des patrons français à Alger pour relancer les affaires

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France - Algérie

Une vingtaine d’entreprises françaises et plus de 150 sociétés algériennes participent ce mardi 17 juin à Alger à aux Journées de l’industrie, dans un contexte de grave crise politique entre les deux pays qui dure depuis fin juillet 2024.

« Il s’agit de la première rencontre entre des entreprises algériennes et françaises dans le domaine de l’industrie en 2025. Nous avons déjà organisé des rencontres sectorielles dans la pharmacie, l’agroalimentaire et dans d’autres domaines. Aujourd’hui, notre objectif est de réunir des entreprises du secteur de l’industrie qui veulent investir en Algérie ou y apporter leur savoir-faire », explique dans un entretien à TSA Michel Bisac, président de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française qui organise cette rencontre. 

La relation franco-algérienne peut-elle être sauvée par les patrons ?

Les Journées de l’industrie se tiennent au CIC à Club des Pins sur la côte ouest d’Alger et réunissent une vingtaine d’entreprises françaises et de plus 150 sociétés algériennes des secteurs public et privé, selon lui.

« Nous avons réussi à mobiliser, et nous en sommes très fiers, une vingtaine d’entreprises françaises qui sont présentes aujourd’hui à ces Journées de l’industrie. Il y a aussi plus de 150 entreprises algériennes dont 40 du secteur public », précise M. Bisac. 

La participation d’une vingtaine d’entreprises françaises aux Journées de l’industrie à Alger survient dans un contexte de tensions politiques entre les deux pays. Elle intervient après la visite en Algérie de Rodolphe Saadé, patron du géant français du transport maritime de marchandises CMA CGM qui a été reçu le 2 juin à Alger par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Une visite qui a été interprétée comme un premier signe de détente par le monde des affaires.  

Michel Bisac : « l’Algérie qui est un pays incontournable pour la France »

Pour Michel Bisac, les chefs d’entreprises peuvent sauver la relation franco-algérienne qui n’a jamais été aussi proche de la rupture en raison des nombreux dossiers qui fâchent entre les deux pays.

« Nous le pensons depuis toujours. Nous devons séparer l’économie de la politique. C’est extrêmement important. Les 6.000 entreprises françaises qui travaillent en Algérie n’ont jamais arrêté de le faire quelles que soit les positions dures qui ont pu être exprimées ces derniers temps. Il est certain que l’économie n’a rien à voir avec l’économie. Nous avons absolument besoin de continuer cette relation économique », soutient Michel Bisac.

Dans ce contexte, le président de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française relativise la chute des exportations françaises vers l’Algérie durant le premier trimestre 2025. Elles sont passées de 1,255 milliard d’euros durant les trois premiers de 2024 à 992,5 millions pendant la même période de 2025.

« Les entreprises françaises continuent de s’intéresser à l’Algérie. En fait, elles n’ont jamais arrêté de le faire. Nous avons eu une baisse de 21% des exportations de la France vers l’Algérie au premier trimestre 2025. Ensuite, ce taux est passé à 18% durant les quatre premiers de l’année. Il y a eu donc un tassement de cette baisse », explique-t-il.

« Nous continuons à travailler et surtout, il y a de nouvelles entreprises s’intéressent à l’Algérie qui est un pays incontournable pour la France. Il est à 1h10 d’avion de Marseille ou de Nice, deux heures d’avion de Paris. C’est un pays riche en opportunités. Et les chefs d’entreprise sont pragmatiques et cherchent à travailler avec des entrepreneurs. Il y a un véritable appétit entre l’Algérie et la France pour continuer à travailler ensemble », conclut Michel Bisac.

 

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