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France – Algérie : les va-t-en-guerre de retour

En France, parallèlement aux mesures de Retailleau, le discours anti-algérien reprend en force.

France – Algérie : les va-t-en-guerre de retour
Par Oleksii / Adobe Stock
Aicha Merabet
Durée de lecture 2 minutes de lecture
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Retour à la case départ pour la crise France-Algérie une année après son déclenchement. Les va-t-en-guerre du courant anti-algérien sont revenus en force.

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a repris ses attaques verbales et surtout les mesures “unilatérales”. La dernière en date porte sur la restriction des déplacements des diplomates algériens sur le territoire français.

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Selon Europe 1, Retailleau aurait décidé de contraindre l’ensemble des personnels diplomatiques algériens accrédités en France à signaler aux autorités françaises chacun de leurs déplacements hors de Paris ou éloignés de leur lieu de travail.

La mesure rentre soi-disant dans le cadre de la réciprocité. Or, si l’Algérie impose une telle mesure depuis la décennie de terrorisme dans les années 1990, c’est pour assurer la sécurité de tous les diplomates étrangers, pas que les Français d’ailleurs.

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Vendredi 25 juillet, le ministre de l’Intérieur a réitéré qu’il assume et maintient tout ce qu’il a dit et fait jusque-là concernant l’Algérie.

La France doit devenir carnivore” dans sa stratégie vis-à-vis de l’Algérie 

Moi, j’ai, comme ministre de l’Intérieur, une obsession, c’est la sécurité des Français”, a-t-il défendu. Retailleau répliquait ainsi aux critiques qui le ciblent au sein même du gouvernement. La semaine passée, il a été de nouveau recadré par le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot après qu’il a décrété que “la diplomatie des bons sentiments a échoué”.

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Jeudi, une rencontre prévue avec le président Emmanuel Macron a été annulée, alors que les médias français font état de profondes divergences entre les deux hommes.

Le même jour, l’ambassade de France à Alger a fait savoir que la dernière mesure concernant l’entrée des diplomates algériens en France a été prise par le ministre de l’Intérieur de façon unilatérale sans en informer le Quai d’Orsay.

Le discours anti-algérien est aussi revenu en force sur les plateaux de certains médias d’extrême-droite.

Des mots très forts, comme “gifle” ou “humiliation”, ont été utilisés pour décrire l’accueil réservé au président Abdelmadjid Tebboune par la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, mercredi 23 juillet.

Un autre vocable a fait son apparition dans les débats sur l’Algérie : la France doit devenir “carnivore”.

Une avocate au barreau de Paris, Najwa El Haité, d’origine marocaine, a estimé sur CNews que dans sa stratégie vis-à-vis de l’Algérie, la France doit cesser d’être “herbivore” et se montrer “carnivore”. “Je comprends l’attitude du ministre de l’Intérieur, qui essaye d’exister certes politiquement, mais qui a raison” sur la question des OQTF. Comme Retailleau, l’avocate a accusé l’Algérie de s’inscrire “en violation du droit international”.

TSA +