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France : des médecins à diplômes étrangers manifestent pour leur régularisation

France : des médecins à diplômes étrangers manifestent pour leur régularisation

Une quarantaine de médecins diplômés hors de l’Union européenne mais travaillant dans des hôpitaux français sous des statuts précaires se sont rassemblés mardi à Paris pour réclamer leur régularisation, a constaté une journaliste de l’AFP.

« Médecins exploités, diplômes à valider », clamaient les manifestants, en blouses blanches sous leur manteau, derrière des banderoles sur lesquelles on pouvait aussi lire « Médecins pas chers, statuts précaires ».

Médecins mais aussi pharmaciens, formés pour la plupart au Maghreb et dont le diplôme n’est pas reconnu en France, répondaient à l’appel du syndicat national des praticiens à diplôme hors Union européenne (SNPADHUE).

Celui-ci dénonce la « situation alarmante » de 2.500 praticiens travaillant dans les hôpitaux publics comme « faisant fonction d’interne » ou comme « praticien attaché associé » pour de faibles rémunérations, des contrats courts et « sans perspectives d’évolution ».

Jusque fin 2016, des mesures dérogatoires permettaient à ceux arrivés en France avant août 2010 de valider leur diplôme en passant un examen au terme de trois années d’exercice.

Environ 500 médecins qui n’ont pas obtenu cet examen sont autorisés à exercer jusque fin décembre 2018, le temps que le gouvernement leur « trouve une solution », explique le président du SNPADHUE, le docteur Salem Ould Zein.

Mais 2.000 médecins à diplôme extra-communautaire ont été recrutés depuis l’été 2010 par des hôpitaux toujours frappés par une pénurie de blouses blanches. Et comme l’examen a été supprimé, ils n’ont plus qu’une option: passer un concours beaucoup plus sélectif.

C’est le cas de Samia, chirurgienne de 40 ans diplômée en Algérie mais qui a continué de se former en France, où elle exerce depuis novembre 2010. « J’ai eu 18/20 au concours et j’ai été recalée car il n’y avait que trois postes ouverts en ORL », explique cette mère de trois enfants, naturalisée française.

« Le dernier retenu avait 18,15, ça fait vraiment mal », explique celle qui travaille dans un hôpital francilien à « une heure et demi » de son domicile et gagne « 40% de moins » que ses confrères en situation régulière.

Le SNPADHUE souhaite prolonger la possibilité de passer l’examen. Reçu mardi par le ministère, Salem Ould Zein l’a trouvé « à l’écoute ». Des « mesures législatives » pourraient être proposées au « premier trimestre 2018 », a-t-il rapporté, promettant de maintenir « la mobilisation ».

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