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France : fin de grève de la faim de la femme d’un militant sahraoui emprisonné au Maroc

France : fin de grève de la faim de la femme d’un militant sahraoui emprisonné au Maroc

La femme résidant en France d’un militant pour l’indépendance du Sahara occidental emprisonné au Maroc a mis fin jeudi à la grève de la faim qu’elle avait débutée un mois plus tôt.

Claude Mangin, professeure d’histoire-géographie en région parisienne de 62 ans, avait entamé une grève de la faim le 18 avril pour demander le droit de rendre visite à son mari Naâma Asfari, condamné en 2013 à 30 ans de prison. Quelques jours plus tôt, et pour la quatrième fois depuis près de deux ans, elle avait été empêchée d’entrer sur le territoire marocain.

Après 30 jours de grève, Mme Mangin a annoncé lors d’une conférence de presse à Ivry avoir été assurée que des négociations étaient en cours entre les autorités françaises et marocaines, et décidé de suspendre sa grève jusqu’à ce qu’elles aboutissent.

Mardi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, interrogé sur son cas à l’Assemblée nationale, avait témoigné des « démarches répétées » du gouvernement et de sa « veille très particulière » à cette situation.

Naâma Asfari a été arrêté en 2010 à Laayoune (Maroc), un jour avant le démantèlement du camp contestataire de Gdim Izik, théâtre d’une mobilisation contre les discriminations dont les Sahraouis s’estiment victimes. Ce démantèlement a dégénéré et, selon Rabat, onze membres des forces de l’ordre ont été tués, plusieurs dizaines d’autres blessés.

La cour militaire de Rabat a condamné M. Asfari à 30 ans de prison pour association de malfaiteurs, outrages et violences à fonctionnaires publics et homicides volontaires, après un procès « inéquitable » et des aveux obtenus sous la torture, selon sa défense.

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