France : le sénateur Akli Mellouli mobilise les diasporas africaines

Le sénateur franco-algérien Akli Mellouli a affirmé, lors d’une rencontre à Paris avec des représentants des diasporas africaines, le rôle de celle-ci dans la coopération franco-africaine et a, encore une fois, dénoncé les discours qui stigmatisent les populations étrangères en France.

Dans son discours prononcé à l’ouverture d’un colloque des communautés africaines en France, le sénateur écologiste du Val-de-Marne a affirmé que les diasporas africaines, par leur énergie, leur créativité et leur engagement, incarnent un pont vivant entre la France et l’Afrique.

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La France et l’Afrique ne doivent « pas s’opposer », mais plutôt « s’appuyer mutuellement »

Loin d’être seulement des communautés installées à l’étranger, ces diasporas, poursuit l’intervenant, sont des actrices économiques, culturelles et sociales de premier plan. Mais au-delà de cette contribution concrète, elles portent aussi la vision « d’un avenir partagé où la France et l’Afrique ne s’opposent pas, mais s’appuient mutuellement ».

Et pour construire cette ambition, le sénateur, qui est également vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées, estime que « le travail de mémoire » est une condition sine qua non.

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« La France a connu dans son histoire des moments où elle s’est éloignée de ses propres valeurs. Ce n’est pas s’affaiblir que de le reconnaître : c’est au contraire se grandir », dit-il. Et c’est en assumant cette part de son histoire que la France pourra poser « les bases saines et solides d’une relation nouvelle avec l’Afrique ».

Mellouli appelle à mettre fin aux discours qui stigmatisent les populations étrangères

Concernant la politique extérieure française, Mellouli indique qu’elle doit être cohérente avec sa politique intérieure. « Nous ne pouvons pas, d’un côté, porter haut les valeurs d’universalisme, de fraternité et d’ouverture dans nos discours diplomatiques, et, de l’autre, laisser prospérer des pratiques ou des discours qui stigmatisent les populations étrangères sur notre sol », souligne l’intervenant.

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Dans ce sens, il estime que l’image de la France en Afrique « dépend aussi de la manière dont nous accueillons, respectons et valorisons ceux qui, ici même, portent en eux cette double appartenance », précisant que les visas, les mobilités, les échanges doivent être pensés comme des instruments de rapprochement et non comme des barrières.

Toujours à propos de la coopération franco-africaine, le sénateur écologiste est certain qu’elle « ne peut se réduire à des accords économiques ou diplomatiques ». Elle doit plutôt « être portée par les citoyens eux-mêmes, et les diasporas sont la preuve que cet enracinement est déjà à l’œuvre ».